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UNE RONDE EN TAXANDRIE |
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Données Techniques
Longueur du trajet : 30 et 76 km
Dénivellation : 140 m
Temps de parcours : une bonne demi-journée à une journée
en fonction des arrêts
Balisage : excellent sauf à proximité du canal et dans
le bois de Vosselaar (cf. "Les filons d'Ariane")
Etat des routes : tronçons de terre battue le long du canal
quelques sentiers empierrés et passage dans un
bois près de Vosselaar
asphalte et plaques de béton
Cotation : très facile
Carte routière : Michelin 533 Régional pli O 14-15
Accès : autoroute A21 – E 34 - sortie 24
Point de départ : Grand-place de Turnhout
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Infos touristiques
Fédération de Tourisme de la Province
d'Anvers
Koningin Elisabethlei, 16
B - 2018 – Antwerpen
Tel. 03.240.63.73
Fax 03.240.63.83
e-mail : info@tpa.be
Toerisme Turnhout
Grote Markt, 44
B - 2300 – Turnhout
Tél. 014.44.33.55 – 44.33.39
Fax 014.44.33.54
e-mail : toerisme@turnhout.be
VVV Baarle-Nassau-Hertog
Nieuwstraat, 16
NL – 5111 CW Baarle-Nassau
Tél. 00 31 (0)13 – 5079921
Vélocistes
Wheel Cat
Jef Buyckxstraat, 206
B – 2300 – Turnhout
Tél. 014.42.39.64
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Le 't Steentje
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Localités
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km
total
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Curiosités – Précisions
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Turnhout (centre ville) |
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't Steentje
château des Ducs de Brabant (12e s.)
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Canal Turnhout-Antwerpen |
1 |
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Bels Lijntje |
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Piste cyclable en site propre
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Weelde station |
10 |
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Baarle-Hertog (centre) |
15 |
Curiosité géopolitique |
Weelde station |
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Canal Turnhout-Antwerpen |
29 |
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* |
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Binkenroute |
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Canal Turnhout-Antwerpen |
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Brug Vier |
34 |
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Looy |
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Zone boisée |
Vosselaar |
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Achtzalighedenpad |
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Carrefour : RN Turnhout-Herentals |
42 |
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Ets Philips |
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Zoning industriel |
Zeverdonk |
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Quartier résidentiel |
Prieuré de Corsendonk |
56 |
Autrefois célèbre pour sa bibliothèque et ses copistes |
Oud-Turnhout (superette) |
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Carrefour : RN Turnhout-Mol |
61 |
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Liereman |
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Réserve naturelle |
Ravels |
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Canal Turnhout-Antwerpen |
69 |
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Turnhout (centre ville) |
76 |
Collégiale Saint Pierre |
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Itinéraire : commentaires
Pour tracer la "Ronde de Taxandrie", il a été fait appel une
fois de plus à deux balades balisées par la province. En
premier, la "Bels Lijntje", qui, de tous les itinéraires
décrits dans l'ouvrage, est celui qui convient le mieux à
tous les promeneurs. Hommes, femmes et leur descendance.
Occasionnels ou inconditionnels du vélo. Sans distinction
d’âge.
Le parcours développe 33 km en site propre sur l’ancienne
voie ferrée qui reliait autrefois la ville de Turnhout au
petit centre de Tilburg. La piste est réservée aux seuls
piétons et cyclistes. Délicieusement ombragée grâce à une
bordure luxuriante de chênes, elle se faufile entre des
marais tourbeux, des étendues de culture et de vastes bois
de conifères que l’on voit se profiler à tout bout de champ.
Par deux fois, elle recoupe la route principale dont les
deux tracés courent en parallèle jusqu’à Baarle-Hertog, qui
est notre point de chute sur la « Bels Lijntje ». Cette
commune, qui est juxtaposée à une sœur jumelée «
Baarle-Nassau », est une enclave belge isolée en terre
néerlandaise à quelque six kilomètres de la frontière. C’est
cette curiosité géopolitique qui a déterminé l’origine de
notre promenade.
Quant à la « Binkenroute », elle parcourt les bois et les
quartiers résidentiels qui ceinturent la ville de Turnhout.
Le début et la fin du parcours original ont été escamotés
pour des raisons d’orientation. Les derniers kilomètres de
ce dernier se confondent d’ailleurs avec la « Bels Lijntje »
ce qui eût été un manque d’imagination dans notre chef. En
fait, le chemin de halage du canal est la solution idéale
tant pour la mise en route que pour le retour à Turnhout.
Excepté le centre de Turnhout qui abrite de nombreux musées
(Taxandria, Béguinage, Wielewaal, « La carte à jouer ») et
des édifices remarquables (Hôtel de Ville, Château,
Collégiale Saint-Pierre), on ne recense qu’une seule
attraction digne d’intérêt sur la « Binkenroute ». Il s’agit
du Prieuré de Corsendonk qu’il faut absolument visiter.
Faire l’impasse sur cette magnifique fondation des augustins
relèverait tout simplement du crime de « lèse-cyclotouriste
». Après la visite, n’oubliez pas la cerise sur le gâteau
qui est la dégustation d’une onctueuse « Corsendonk Agnus »
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Fermette campinoise |
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Les Filons d'Ariane
- Au centre de Turnhout, prendre la direction de
Baarle-Hertog. Traverser le canal et prendre sur la gauche
le chemin de halage sur 100 m. Un panneau indiquant
clairement la « Bels Lijntje » vous ouvre la voie qu’il
suffit de suivre jusqu’au centre de Baarle-Hertog. Ensuite,
retour au point de départ sur le canal par la même piste.
Ignorer le panneau renseignant la « Binkenroute 59 km » qui
s’infiltre au cœur de la campagne. Plus loin, il n’y a
aucune indication. Aussi est-il préférable de revenir sur le
canal et d’emprunter le chemin de halage empierré dans la
direction opposée à celle du pont à bascule. Au bout de 5
km, traverser le pont (Brug Vier) où réapparaît un panneau
de la « Binkenroute ».
- Le bois de Vosselaar risque d'être à l’origine d’un moment
d'hésitation. Les lieux sont reconnaissables au sentier
bombé en dolomie qui s’échappe perpendiculairement à la
piste cyclable qui borde la route nationale en direction
d’Anvers. Au bout de 500 m, le sentier se faufile sur la
droite dans un lotissement. Il n’y aucune indication.
Abandonner le sentier et poursuivre son chemin en droite
ligne dans la drève, au bout de quelques hectomètres on
retrouve un panneau hexagonal.
- Zoning industriel. Après les Ets Philips, traverser la
ligne du chemin de fer et prendre immédiatement à droite la
route parallèle à la voie ferrée.
- Quartier résidentiel de Zeverdonk. Il faut redoubler
d’attention car la route virevolte et certains panneaux
directionnels ne tombent pas toujours directement sous le
sens.
- Oud-Turnhout. Ne pas hésiter à quitter le parcours pour le
« Corsendonkpad » qui mène au prieuré.
- Ravels. Traverser le canal et revenir sur Turnhout par le
chemin de halage.
Le Saviez-vous ?
Les habitants de la ville de Turnhout sont affublés de
plusieurs sobriquets. Le plus cocasse d’entre eux est celui
de « muggenblussers » ce qui signifie « les sapeurs-pompiers
des moustiques ». Un peu avant l’an 1800, un promeneur vit
un soir d’été le clocher de l’église disparaître derrière un
nuage opaque. Croyant à un incendie, il ameuta tous ses
concitoyens. En fait, l’homme avait été abusé par une nuée
noire de moustiques.
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Grand-Place de Turnhout au lever du jour |
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UNE HISTOIRE BELGE
Quiconque se rend de Bruxelles à Liège par l’autoroute A3 –
E 40 observe qu’en l’espace d'un mouchoir de poche, il passe
de la province du Brabant à celle de Liège via le Limbourg
et à nouveau par le Brabant. Cet imbroglio territorial n'est
en fait qu'un héritage du système féodal qui était en
application dans nos régions pendant le Moyen Age.
Dans le même contexte, il existe en Campine une perle unique
au monde localisée dans le triangle Tilburg, Turnhout et
Breda. C’est l’enclave de Baarle-Hertog qui est issue d’un
conflit médiéval (12e s) entre le Comte de
Hollande et le Duc de Brabant. Une très vieille histoire
qui, au fil du temps, est devenue une bonne histoire belge.
Le sujet est trop insolite pour qu’on le passe sous silence.
Le village se trouve à 6 km de la frontière
belgo-néerlandaise du côté des Pays-Bas. Il se compose de
deux communes jumelées : Baarle-Nassau, qui est sous la
férule des Pays-Bas et Baarle-Hertog qui est rattachée à la
Belgique. Cette dernière est constituée d'un morcellement de
22 petits territoires belges, d'une superficie totale de 748
ha, en territoire batave. Elle compte un peu plus de 2000
âmes. Quant à Nassau, qui est trois fois plus peuplée et
environ dix fois plus étendu que sa sœur jumelle, on y
recense aussi sept « exclaves » qui sont des territoires
hollandais englobés dans les enclaves belges. La
problématique géopolitique de ce village est à ce point
embrouillée que les juristes et les politiciens les plus
éminents y perdent leur latin. Pas étonnant dès lors qu’il
existe des situations cocasses puisqu’il est tout à fait
plausible que la frontière puisse séparer un couple dans son
lit comme la cuisine du salon ou bien encore la maison du
jardin. Dans ce cas, c’est la porte d’entrée qui détermine
la législation d’application, voire la nationalité. Là
encore, il se peut que jadis un habitant ait condamné sa
porte d’entrée au profit d’une autre issue pour changer de
commune. Actuellement, les deux communautés cohabitent en
totale harmonie. Il n’est pas un habitant qui n’ait de la
famille, un ami ou un voisin dans la commune jumelée. En
général, le Belge moyen tient à se différencier de son
voisin hollandais. Ce n’est pas le cas des gens qui sont nés
à Baarle.
Il a fallu attendre le 31 octobre 1995 pour que les
autorités accordent enfin leurs violons. Auparavant, tous
les traités, même celui de Maastricht de 1843 qui fixait la
frontière entre les Pays-Bas et la Belgique, avaient échoué
dans la résolution du casse-tête belgo-néerlandais.
De nos jours, même si l’entente entre les deux entités est
cordiale, la situation reste néanmoins beaucoup plus subtile
qu’on le pense. Aussi toutes les institutions, de même que
les services à la population sont-ils dédoublés ! Les
habitants de Baarle-Hertog tombent sous le régime de la
législation belge, ceux de Nassau sous celui de la Hollande.
Chaque commune a ses édiles et possède en propre sa maison
communale, sa police, son bureau de poste, sa caserne de
pompiers, ses écoles, son organisme de distribution
d’électricité. En cas d’intervention, les polices
travaillent de conserve mais le procès-verbal sera établi en
fonction du territoire où a eu lieu le constat du délit ou
de l’accident. Avant la monnaie unique, le florin et le
franc belge circulaient invariablement dans les communes
sans frais de change. A ce point de vue, « les Baarlenois »
avaient déjà une longueur d’avance.
Comme toujours, cette dualité existe aussi en religion. Les
deux communes ont leur propre église, leur propre paroisse.
Les croyants de Baarle-Hertog, d’obédience catholique
romaine, dépendent du siège épiscopal de Malines, les
protestants de Nassau relèvent de l’évêché de Breda. Les
athées et les agnostiques s’en remettent à leur bonne
étoile.
Il y a cependant des exceptions à ce dédoublement des
institutions. Pour des raisons de facilités, l’eau et le gaz
proviennent des Pays-Bas. Quant au câble de la télé, c’est
du belge. L’harmonie communale et l’office de tourisme sont
communs aux deux communautés.
En fait, les communes de Baarle-Nassau-Hertog ont un
millénaire d’avance sur ce que l’Europe essaye de réaliser
avec beaucoup de mal.
Après ça, qui se permettra encore de contester que « les
Belges ne sont pas les champions du compromis » !
bruffaertsjo@skynet.be
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