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TABLE DES MATIERES
1.
Préface
2.
Etymologie
A.
Généralités
B. Répartition géographique
C. Origine du patronyme
a.
Origine du nom des familles associées
3.
Statistiques
A.
Avant-propos
B. Représentation des sexes
C. Prénoms
a.
Sobriquets
D.
L’Ancêtre contesté
E. Mariages
a.
Témoins de mariage
b. Divorces
F.
Décès
a.
Décès tragiques
G.
Professions
H. Politiciens
4.
Numérologie
A. La
preuve par neuf
B. Le nombre d’or
C. Epilogue
5.
Index des prénoms
6.
Retour aux sources patronymiques
A.
Popularité du verbe briffer dans les textes
a.
Etudes, glossaires et dictionnaires
b. Ouvrages et pièces de théâtre
c. Poèmes, chansons et fables
d. Synonymes et faux amis
B.
Popularité du mot brifaud
7.
Bibliographie et liste des WEBsites
-
Préface
Une analyse sommaire d’un arbre généalogique, même
partiel, permet de tirer un tas d’enseignements. Avec un
soupçon de jugeote, il n’est pas nécessaire d’être un grand
clerc pour extrapoler des données qui sont la plupart du
temps d’application universelle.
Cependant, il n’est pas dans mon intention de m’égarer dans
les labyrinthes de la mystique des nombres, voire dans les
arcanes de la symbolique des lettres. Il s’agit d’un
travail d’observation qui exclut l’ésotérisme de la
numérologie.
Exit l’irrationnel, la kabbale, l’alpha numérisation et
autre nécromancie qui ne sont que des escroqueries
intellectuelles de taille. Quoique… Eh ! bien oui, une
touche d’équivoque ésotérique permet de mieux scotcher
l’attention du lecteur. Et le vagabondage de l’esprit de
l’auteur s’en trouve égayé par la même occasion.
Tombe de Joannes
-
Etymologie
-
Généralités
Avant tout, intéressons-nous à l’onomastique des familles
Bruffaerts. L’étymologie a une importance dans la
mesure où elle apporte des informations concernant les
ancêtres. Une multitude de noms de famille tels que les
Dumoulin, Meunier et autre Dupont n’appellent aucune
explication. L’origine de l’appellation coule de source. Ni
les Martin, Bernard et Thomas qui, ensemble, sont des
centaines de milliers à porter le nom, et cela rien qu’en
France. Ni les Peeters, Janssens et Maes qui comptent en
Belgique près de nonante mille porteurs.
En comparaison, l’Hexagone recense à peine 65 Bruffaerts,
un nom qui figure au 132.068e rang des noms les
plus portés en France, dixit l’Internaute. Une autre
source internet estime le nombre des Bruffaerts à 32
unités qu’elle répertorie comme suit :
entre
1891 et 1915 :
3 naissances dans le département du Nord
entre
1916 et 1940 :
6 naissances dans le département du Nord
entre
1941 et 1966 :
12 naissances dans le département du Nord
1 naissance dans le département du Jura
1 naissance dans le département de Seine Saint-Denis
entre
1966 et 1990 :
7 naissances dans le département du Nord
1 naissance dans le département de la Gironde
1 naissance dans le département de Seine Saint-Denis
A noter
cependant que « Genealogy.Tm.fr » arrête ses
recherches à l’an 1990 ce qui fausse largement le décompte
final. La même société recense aussi un Paul Bruffaerts
comme prisonnier français entre 1939 et 1945 (matricule 00
61900).
En
comparaison avec les données émanant de l’Internaute,
le patronyme est, en revanche, trois fois mieux représenté
en Belgique plafonnant toutefois à deux centaines et
quelques unités. La société Infobel, une banque de données
téléphoniques, ne liste pour sa part que 82 unités.
En
conclusion, à une époque où les autoroutes de la
communication sont à la mode, il est absolument
indispensable d’interpréter avec beaucoup de prudence toutes
les données mises à la disposition des généalogistes.
b.
Répartition géographique
Pour
ce qui de la répartition géographique, les Bruffaerts
de France se regroupent principalement dans le département
du Nord alors qu’en Belgique, ils se concentrent dans le
triangle Louvain – Malines – Bruxelles avec une minorité
localisée dans le Hainaut près de la frontière française.
c.
Origine du patronyme
Le
sens originel du mot n’est pas clair notamment du fait des
nombreuses déformations. Il n’y a pas une seule
orthographe. Le patronyme Bruffaerts a évolué d’un
acte à un autre, selon la personne qui l’a écrit, selon la
prononciation. Aussi retrouvons-nous parmi nos ancêtres
belges, des Briffaert, Bruffaert, Bruffort et autres
Bruffors. Outre-Quiévrain, les variantes sont plus
nombreuses. Le nom porté dans le Nord de la France et en
Belgique est issu de Briffaut, qui correspond à l’ancien
français brifalt (brifaud, brifaut) désignant un
personnage glouton. Le nom dérive d’un verbe d’origine
obscure « briffer » ou « brifer »
signifiant manger goulûment. Ce qui réunirait dans le même
combat de reconnaissance, tous les Briffotaux, Briffotteau,
Brifoteau, Brifaud, Brifault, Brifaut, Brifaert, Briffaux,
Brifard ou avec un autre suffixe qui sont tous une
altération de brifalt.
L’origine mal définie du verbe explique probablement le peu
de popularité du patronyme. Aussi, dans un prochain
chapitre, je m’attacherai à découvrir autant que possible le
maximum de « briffer » ayant fait l’objet d’une parution
dans un ouvrage complété de son auteur et de l’époque.
Peut-être qu’après ça y verrons-nous plus clair !
Petite précision anecdotique ! Il n’existe aucune
corrélation entre les « Bruffaerts » et les « Brutsaert »
qui est un nom flamand dont l’origine dérive du mot broche
ou d’épingle.
a. Origine du nom des familles associées
Van
Wassenhove : (Fl) quidam de la ferme où l’on fabrique de la
cire
De Pauwe : (Fl) le paon – sobriquet donné à un personnage
vaniteux
Guns : (Ger) mot signifiant bataille, apparenté aux « Gunz »
allemands
Bogaerts : (Fl) du verger
De Coster : (Fl) le sacristain
Van de Velde : (Fl) du champ ou du pré
Van Pee : (Fl) personne originaire de la localité de Pede
(ex. St Anna Pede)
Sterckx : (Fl) personne robuste, vigoureuse
Nielens : ? aphérèse probable du prénom de Corneille ou de
Daniel
Guillemin : (Fr) diminutif de Guillaume
Platteau : (Fl) vient de plat, surnom possible pour un
mendiant (cf. plateler)
Paiva Nunes : (Por) Très vieux nom qui désigne la rivière
(le fleuve) Paiva. Nunes = (fils de Nuno !). Anecdote : La
Paiva « qui paye y va » est une courtisane parisienne qui a
fait les beaux jours des chroniqueurs mondains du Second
Empire.
Ferme de Renatus
3.
Statistiques
A.
Avant-propos
Comme, nous sommes dans les lettres, faisons un rapide tour
d’horizon des prénoms.
Jusqu’à la Révolution Française, l’acte de baptême sera le
document officiel attestant une naissance. Etabli parfois
par des personnes peu érudites, l’orthographe des noms et
des prénoms relevait quelque fois de la haute fantaisie. Dès
le 19e siècle, la charge sera dévolue à un
officier de l’état civil. Dès ce moment-là, le travail du
généalogiste s’en trouvera simplifié.
Avant le
19e siècle, les prénoms ne sont inscrits que dans
leur forme latine. Il faut attendre l’indépendance de la
Belgique pour qu’ils se modernisent. Les Bruffaerts
confirment les usages en tous points. Depuis 1940, les
prénoms de Maria (Marie) et de Johannes (Jan, Johan, Jean),
tous deux d’origine biblique, sont en tête du classement des
prénoms les plus cités en France et dans nos régions. Ils
le sont aussi chez les Bruffaerts. Ils reviennent
constamment à toutes les époques et couvrent pratiquement
25% du nombre total des petits noms relevés dans cette étude
et dont l’ensemble est estimé à quelque 140 unités.
B. Représentation des sexes
L’arbre généalogique révèle une présence féminine supérieure
de l’ordre de 15 à 20 % par rapport au sexe masculin.
Aussi, les Maria sont-elles deux fois plus nombreuses que
les Johannes. A la suite de ce duo de tête viennent les
Anna, Joanna, Henri, Herman et Auguste qui, ensemble,
couvrent un peu moins de 20 % des noms de baptême.
Petit
aparté. Quant à la naissance de Jumeaux, les Bruffaerts
confirment la règle générale c'est-à-dire que
statistiquement, une grossesse humaine sur 80 (1.2%) donne
naissance à des jumeaux. Deux cas se distinguent dans le
tableau. Deux jumelles au début du 20e siècle
qui décèderont quelques jours après leur naissance et deux
jumeaux un demi-siècle plus tard, toujours bien vivants en
ce début du 3e millénaire.
C. Prénoms
Anthonius, considéré comme co-tête de liste de l’arbre
généalogique, a montré l’exemple dès le 17e
siècle, en faisant appel à la mythologie grecque pour
désigner un des fils « Egidius ». Celui-ci eut,
parmi ses frères et sœurs, un frère cadet nommé Alardus,
deux demi-sœurs Anna, une sœur Maria et un demi-frère
Johannes. Voilà ce que l’on appelle une mise en route au
pas de charge.
Au cours des siècles précédents, il y eut quelques prénoms
originaux tels que Judocus (Joost), Scholastica, Paul
Erasmus, Engelbertus, Emérence mais, dans la grande majorité
les prénoms resteront universels.
Il faut attendre le 20e siècle pour voir
apparaître une toute nouvelle génération de prénoms. Les
Solange, Blanche, Nelly, Gladys, Georges se substituent aux
Louisa, Catharina, Franciscus et autre Remy et Rosalie.
Changement radical de nos jours. Un souffle nouveau amène
l’arrivée de prénoms exotiques tels que Sofie, Cherylie,
Amadej ou Alesia. Facile à comprendre puisque les
Bruffaerts, une fois de plus, obéissent aux nouvelles
tendances en matière de mariage c'est-à-dire qu’ils
s’unissent avec des femmes de nationalité étrangère.
a. Sobriquets
A
côté de ces prénoms courants, il ressort de l’analyse que
nos aïeux ne manquaient pas d’idées pour nommer leurs
rejetons. Il est vrai que c’était nécessaire avec la
ribambelle de gosses que composait chaque ménage. Et malgré
ça, la tâche du généalogiste est emberlificotée et
délicate. En effet, à Neerijse, il était courant d’appeler
une personne autrement que par son prénom de baptême. Une
source de complications pour les non-initiés.
Quelques exemples. Mon aïeul Herman Théodore, lui-même
petit-fils du patriarche Herman Théodore, se faisait
appelé Frans. Son frère Jean-Baptiste était connu sous le
sobriquet de Jan va Paake et sa sœur sous celui de Marie va
Paake. Marie, une petite-fille de Théodore était prénommée
Marie van de Près du nom du café qui faisait office de
buvette de la gare. Quant à sa nièce Julia qui reprit le
commerce, elle répondait au nom de Julia va Belle. Georges,
le petit-fils de Henri Joseph, le fondateur de la brasserie,
se vit affubler du surnom de « Jokke van de Kam »…
Trois siècles et demi d’histoire familiale comporte
obligatoirement des péripéties et des situations communes à
beaucoup de familles. Pourquoi les Bruffaerts
auraient-ils fait exception à la règle ?
D. L’Ancêtre contesté
Anthonius, qui trône au sommet de la hiérarchie des
Bruffaerts, n’a pas été identifié avec certitude par le
généalogiste familial René Risch qui le met sur la sellette
avec Henricus quant à la paternité de Joannes qui est
donc considéré comme le véritable ancêtre de la famille.
Notons aussi qu’Anthonius était inscrit comme bourgeois à la
ville de Louvain moyennant une somme de 25 florins en l’an
de grâce 1684 ce qui tend à supposer que des Bruffaerts
avaient réussi à se faire une place au soleil à une
époque où la vie d’un homme ne valait guère mieux que des
clopinettes.
E. Mariages
Le
généalogiste observe une constante à propos des mariages, un
dénominateur commun à de nombreuses dynasties à savoir le
croisement systématique entre les mêmes familles. Les
Bruffaerts bien sûr s’inscrivent à part entière dans
cette logique. Une manie qui se prolongera jusqu’au milieu
du 20e siècle. Tous les cas de figure de
croisement, autorisés par la loi, se retrouvent dans la
filiation de la famille.
Etait-ce par facilité ? Par amour ? Par manque
d’imagination ? Par inclinaison ? Par obligation ? Par
intérêt ? Par manque de possibilités ? Bien malin qui y
répondra. Il est cependant une évidence, les cas
prolifèrent. En ratissant en cinq sec, il y a au moins neuf
familles qui se partagent les honneurs du tableau. Par
ordre chronologique, ce sont les Vandervorst, Guns, Bogaerts,
De Coster, Decaffmeyer, Van Pee, Michiels, Beaussart et
Thuriot.
Voici
quelques exemples pris au hasard !
Des
frères et sœurs se marient entre eux. Ex. Henri +
Josephine Thuriot (1921) et Henrica (sœur d’Henri) + Frans
(frère de Joséphine) ( ?).
Une femme épouse successivement deux demi-frères. Ex.
Barbara Van Pee + Joseph (1894), et Jean Baptiste (1896).
Frère et sœur s’unissent avec cousin et cousine. Ex.
Maria Theresia + Joannes Decaffmeyer (1855) et Joannes +
Joséphine Decaffmeyer (1852).
Cousins se marient entre eux. Ex. Rosalie + Jacobus
Michiels (1887) et Franciscus + Sidonie Michiels (1913).
Un seul patronyme pour les deux époux. Ex.
Marie-Thérèse + son cousin germain Camille Victor Bruffaerts
(1925).
Deux patronymes identiques pour deux mariages
successifs. Ex. Louis + Rose Marie Beaussart (1923) et
Maurice (fils de Louis) et Marie Beaussart (nièce de
Marie)(1955).
Deux patronymes et prénoms identiques pour deux mariages
successifs. Ex. Joannes + Maria Guns (1692) et
Maria (fille de Joannes) + Joannes Guns (neveu de Maria
Guns)(1721).
La
famille De Coster se distingue de toutes les autres
puisqu’elle ne compte pas moins de 5 mariages à son actif
qui plongent l’observateur dans un micmac pas possible.
Ainsi assiste-t-on à des alliances et des accordailles entre
frères, cousins, sœurs et cousines à la fin du 19e
siècle. Quant au mariage de Gabrielle avec Jean Albert De
Coster, il réunira également les Michiels à la table des
convives. Rien de plus normal puisque sa mère n’était autre
que Sidonie Michiels.
Excepté les De Coster, omniprésents du 18e au 20e
siècle, les croisements de famille ne durèrent jamais guère
plus de deux générations.
Sur une
bonne centaine de mariages recensés, 10% des unions ont eu
lieu à des dates identiques séparées par un écart d’années
qui interpelle le numérologue.
L’été et l’automne sont de très loin les périodes les plus
prisées pour convoler. Juin et surtout août qui ne compte
pas moins de 3 mariages le 18e jour du mois au
cours des années 1920, 1953 et 1973.
Trente-trois ans, soit l’âge de raison, séparent les
mariages de Charles Victor et Lily Tobback de celui de Jozef
Felix et Alphonsine De Prins. Notons en passant que le
nombre 33 revêt de multiples significations. Il symbolise
e.a la maîtrise sur le plan spirituel. Vingt ans plus tard,
Eliane disait oui pour la vie à Dirk Buyst.
Frédéric,
qui est dans sa trente-troisième année, épouse Onilva Paeva
Nunes le 12 avril 2003, soit exactement trente-quatre ans,
jour pour jour, heure pour heure, au même endroit après son
père José. Mais la famille comptait déjà un précédent. En
l’occurrence, Godelieve Rita qui s’était mariée avec Georges
Henri De Bruyne le 17 août 1974, soit vingt-cinq ans
exactement après son père Constant Raymond.
Toujours dans le même registre, Julia épouse Carolus
Vlasselaar le 15.07.1941 c'est-à-dire exactement 25 ans
après son oncle Remy Stephanie et Ida Van Meerbeeck
(15.07.1916).
Les aïeux
de notre lignée directe ne s’embarrassaient guère du point
de vue des conventions matrimoniales. Ils avaient le
respect de leur compagne. Du moins de leur vivant,
espérons-le ! Car sitôt le partenaire décédé, le survivant
se mettait en quête de le ou de la remplacer. La décence du
deuil faisait patienter le soupirant ou la demanderesse.
Excepté Renatus, le père de notre patriarche lui-même
concerné par la question, aucun de nos ancêtres n’a jamais
fait vœu de chasteté après le décès de son conjoint.
Au plus tard une bonne année après les obsèques, le
survivant s’empressait de contracter de nouvelles
épousailles. Avec pour conséquence, une ribambelle de
gosses dans les années qui suivaient le remariage.
En se rapportant uniquement à la lignée de Hermanus
Theodoricus, l’âge moyen des hommes pour enterrer leur vie
de garçon est de 33 ans, soit l’âge du Christ alors que
celui des filles oscille entre 23 et 24 ans, soit celui
d’une servante de Dieu telle que Santa Scorese.
a.
Témoins de mariage
Quant aux témoins de mariage, dans la majorité des cas, les
mariés font appel à au moins un membre de leur famille
respective.
Trois exceptions à la règle.
Le 16 août 1823, Joannes Baptista Matheus se marie à Joanna
Landeloos. Des quatre témoins, il n’y a ni Bruffaerts
ni Landeloos.
Maria –Theresia, née l’année de l’indépendance de la
Belgique, convole le 28 novembre 1855 avec Johannes
Decaffmeyer. Les témoins sont tous des Bruffaerts,
quatre frères de Maria.
Le 12 avril 1969, les deux témoins de José et de Nadia
Platteau sont les deux sœurs du père de la mariée
c'est-à-dire des Platteau.
b.
Divorces
Au
début du 20e siècle apparaît timidement un autre
fait de société, à savoir le divorce qui jusque là était une
mesure privilégiée réservée à la haute bourgeoisie.
Un premier cas relevé est celui d’Alphonse en 1937. Vient
ensuite celui de Jacqueline qui est prononcé en décembre
1955 et dont le mariage n’aura duré en tout et pour tout
qu’un an moins un jour. Mais le record absolu en la matière
est détenu par Willy Constant dont le parcours matrimonial
est jalonné de quatre mariages dont trois divorces
successifs avant de trouver une âme sœur à plus de septante
ans. Comme quoi, il ne faut jamais perdre espoir !
F. Décès
Du
point de vue décès, le trimestre comprenant les mois de
décembre, janvier et février a le triste avantage de
recenser plus de 35% du chiffre total ce qui le situe à
quelques unités près du pourcentage enregistré par les
trimestres estival et automnal cumulés. Le printemps élargi
du 1er mars au 30 juin ferme la page nécrologique
avec un peu plus de 25%.
La date du 9, tout mois confondu, semble être une date
prémonitoire pour le dernier souffle d’un Bruffaerts.
Pour l’inverse aussi, heureusement !
En fait, quand on compulse attentivement les données de
l’arbre, on remarque très vite qu’il n’existe pas de jour
bien précis pour faire le grand saut. Ni pour qui que ce
soit d’ailleurs.
Sauf…si c’est programmé froidement comme l’a fait en son
temps Jan va Paake (1959).
Il y a le trouble-fête comme Joannes qui tire sa révérence
le 1er janvier 1747. Il est imité en cela par
Albert en 1941 à Tournai. Il y a la farceuse comme Blanche
qui s’offre le 1er avril 1999 pour fermer son
parapluie. Un drôle de poisson d’avril ! Il y a le petit
malin, qui, comme Petrus, en 1732, choisit un 15 août pour
faire le grand voyage au ciel en compagnie de la Sainte
Vierge. Voilà un spécialiste du tiercé et du poker avant
l’heure, il gagne le pari « Blaise Pascal », le win for
eternity. Il y a la neutraliste qui, comme Maria Theresia
fausse compagnie à son entourage le 1er août
1986. Apparemment la Suisse l’inspirait davantage que
l’élargissement de l’Europe. Il y a aussi celui qui reste un
môme toute sa vie et qui profite de la Saint Nicolas pour
monter au ciel. Pourquoi Auguste se serait-il privé de ce
privilège en 1978 alors qu’il n’avait que 73 ans. Ne dit-on
pas qu’avec l’âge on retombe en enfance ? Il y a le petit
ange qui a retardé son grand saut afin de saluer une
première et une dernière fois la naissance du « Petit
Jésus » comme Julia Josepha en 1908. Il y a aussi ceux
comme Remy et Hermanus (Frans), qui ont attendu l’âge du
Christ pour rendre leur dernier soupir.
Et puis il y a la nouvelle plaie d’Egypte. Paul rend son
âme à Dieu le jour de l’anniversaire des 60 ans de José
(09.02.2004). Et ce même jour, ce dernier voit sa carrière
professionnelle finir en queue de poisson à cause d’un
requin multinational.
Et puis
il y a tous ceux et celles qui n’ont pas voulu naître ou
mourir incognito et qui ont jumelé leur arrivée sur terre ou
leur départ à un événement historique.
Comme la naissance de Julia en 1914 et son grand départ en
2000. Quant à son bisaïeul Théodore, il ferma les yeux la
même année que Mallarmé, Sissi l’impératrice, Félicien Rops
et consorts qui coïncida avec la venue au monde d’artistes
incomparables tels que Eisenstein, Brecht, Gershwin et
Magritte.
Mais qu’importe les dates, elles n’existent que pour une
éventuelle interprétation qui fait le bonheur de astrologues
et des cartomanciennes.
L’analyse
des décès indique la forte mortalité infantile qui sévissait
dans la deuxième moitié du 19e siècle. Situation
tout aussi catastrophique avant ce temps-là, je suppose.
Mais faute de données précises, il m’est contraint de
prendre le patriarche Théodore (Herman) comme
référence.
Renatus,
le père de Théodore eut 11 enfants en l’espace de 16
ans de vie commune avec Maria Vandevelde. Sept garçons
d’affilée suivis de quatre filles.
Par ordre
décroissant, ce sont Henri Joseph, Hermanus, Johannes,
Ferdinandus, Henricus, Theodoricus (Herman Theodore),
Augustus, Maria Theresia, Anna Maria, Josephina et Maria
Elisabeth.
Ferdinandus trépassa avant la date de son premier
anniversaire. Josephina et Maria Elisabeth, les deux
benjamines, furent rappelées à Dieu avant leur puberté. Pas
d’information en ma possession à propos de la lignée de
Hermanus. Ni plus d’ailleurs de celles de Maria Theresia et
d’Anna, les deux sœurs cadettes.
Quant aux
cinq garçons, aucun ne fut épargné par le sort. En tant que
père ou grand-père. Chacun eut à déplorer au moins 3 à 4
décès d’un enfant dans sa lignée personnelle. Le plus
pénalisé étant sans contestation Johannes Philippus, qui
émigra aux USA, et qui perdit pas moins de 6 enfants en bas
âge.
a. Décès
tragiques
Comme tant d’autres familles de nos régions, les
Bruffaerts comptent dans leurs rangs des martyrs de la
Grande Guerre. Lodewijk Frans, garde civique de son état,
est assassiné par les Allemands à Loonbeek deux semaines à
peine après la déclaration de la guerre. Quant à Léon, issu
d’une branche collatérale, ce soldat du 13e de
ligne perdra la vie sur le champ de bataille. Ils ne furent
pas les seuls à périr d’une mort violente. Le 24 mai 1790,
Joannes Baptista fut frappé à mort derrière le château de
Neerijse alors qu’il revenait de la foire de Louvain où il
était allé vendre du bétail. Un autre Joannes Baptista,
surnommé Jan va Paake, mit fin à ses jours en août 1959 en
se mettant la corde au cou. Frans, son frère aîné de deux
ans, fut démobilisé fin août 1914 pour des raisons de santé,
le médecin militaire ayant détecté une maladie incurable.
Malgré tout il parviendra à vivre jusqu’à l’âge de raison
faisant d’Auguste José un orphelin âgé de 5 ans. Ce dernier
sera épargné toute sa vie par la maladie et résistera même à
un violent infarctus sans aucune aide médicale. Tout ça
pour en arriver à chuter d’un arbre à l’âge de 85 ans et de
succomber aux multiples fractures. Il ne fut pas le seul à
périr d’un accident. Augustus Josephus, le frère de
Théodore, avait déjà trouvé accidentellement la mort à
Korbeek Dijle en 1866.
Un
dernier mot. En ce qui concerne l’âge moyen des hommes pour
passer de vie à trépas, il se situe aux alentours des 65
ans. Les femmes, par contre, font de vieux os car elles
s’éteignent en moyenne au-delà des 80 ans. Cette dernière
statistique ne vaut que pour la lignée de Théodore.
G. Professions
En
dépit d’une liste très incomplète concernant les professions
de nos ancêtres, il est toutefois possible de dégager
quelques lignes directives.
Ainsi, jusque dans la deuxième moitié du 19e
siècle, il est courant qu’un individu exerce plusieurs
métiers en parallèle.
Trois professions se démarquent de l’ensemble. Les
agriculteurs –fondateurs de la familles – qui disparaissent
au fil du temps, en grande partie au profit du métier de
brasseur et accessoirement de cabaretier. A ce propos, il
convient de citer le remarquable ouvrage de René Risch « Bruffaerts,
een brouwersgeslacht uit Neerijse » dans lequel il nous
conte la saga de la famille de Henri Joseph qui évolua de
l’agriculture vers les activités brassicoles avec toutes les
conséquences que cela impliquera sur la vie quotidienne,
voire sur celle de la commune. Henri Joseph sera la figure
emblématique d’une dynastie de brasseurs qui va se succéder
pendant plus d’un siècle.
Par ailleurs, on remarque un grand nombre de vocations
religieuses. Sacristains, prêtres, religieuses, organiste
et même un inspecteur diocésain se succèdent dans l’arbre
généalogique jusque dans la première moitié du 20e
siècle.
Les métiers qui se transmettent de père en fils se perdent
dès la fin de la deuxième guerre mondiale. Une nouvelle ère
commence. De nouvelles technologies révolutionnent le
marché de l’emploi. Pas étonnant de retrouver dès lors des
professions comme laborantine, informaticien, courtier en
assurances ou autre délégué technico-commercial. Cependant,
on assiste souvent et ce, depuis les origines, à un tir
groupé des mêmes professions au sein d’une même famille
c'est-à-dire une fille aînée, religieuse, influencera ses
sœurs cadettes à prendre le voile, comme le médecin dentiste
orientera ses enfants vers le secteur paramédical.
H. Politiciens
Du
point de vue activité politique, les Bruffaerts de
Neerijse ne font pas partie de la race des tribuns ni des
grands harangueurs. Toutefois, grâce aux activités liées à
la brasserie et à la malterie, on recense quelques échevins
et même un bourgmestre qui rédigea en date du 20 juillet
1943 le document officiel relatif à un acte décès de mon
aïeul Herman Théodore (Frans).
Images mortuaires de Herman Théodore et de son épouse
4. Numérologie
A. La preuve par 9
« Rien n’est aussi trompeur que les faits, si ce n’est les
chiffres. » Les mots, on peut leur faire dire ce que l’on
veut. Les chiffres, c’est kif-kif. Il suffit de les
manipuler à sa fantaisie. Il est cependant des coïncidences
troublantes. Des nombres qui titillent les neurones. Rien
de plus édifiant que d’évoquer un exemple typique de cet
univers ésotérique. Un exemple qui concerne directement le
petit monde de l’auteur de ces lignes.
La
cellule familiale, objet de l’analyse, se compose de 3
personnes.
José, le
père naît un 9
Nadia,
la mère naît un 27 (2+7= 9)
Frédéric,
le fils naît un 18 (1+8 = 9)
(18
= la différence entre la mère et le père)
Le 3
est un nombre fondamental qui exprime l’ordre intellectuel
et spirituel. C’est la transition du présent entre le passé
et le futur. Il représente aussi la création, la
transmission et la communication, la vie à travers la
naissance, la croissance et la mort.
Du 2 naît l’enfant et forme le trio familial. Voyons
en détail les déductions du numérologue.
José, le
père naît un 9 soit 3²
ou 3x3
(en numérologie : son cycle de vie = 9 ; le nombre
d’expression = 3)
Le 9 représente le symbole de la perfection. C’est aussi
celui de l’amour universel.
Le 9, c’est trois fois la Trinité. Sa puissance ésotérique
n’est donc pas à négliger.
C’est aussi le dernier nombre avant les décimaux. Il
symbolise l’ensemble et l’achèvement d’un cycle.
Nadia, la
mère naît un 27 soit 3³ ou 3x3x3
(en numérologie : son cycle de vie = 3 ; le nombre intime =
3)
Le 27 est un cube parfait et l’expression triple de la
Trinité.
La grossesse a duré exactement 9 mois soit 3².
Frédéric,
le fils naît un 18 soit 3³ - 3² ou 27 – 9
(en numérologie : son cycle de vie = 9 ; le nombre dominant
= 3)
Le 18 est sous l’influence du Destin ce qui confirme son
addition théosophique (1+8 = 9).
En numérologie hébraïque, le mot pour la vie a pour somme
18. En clair, c’est un veinard.
Soit 3² x
(3³-3²) c'est-à-dire la durée d’une grossesse multipliée par
la date de naissance Nadia moins celle de José
9 x (27–9)
= 162 (1+6+2=9)
= 2 x 81 (8+1)
= 2 x 9²
= 4 x 18 + 9 etc.
Par
extension,
81 x 9 = 9³
= 729 (7+2+9=18)
= 18 (1+8=9)
= 9 ou 3²
Soit,
3² +
(2x3²)
+ 3³
= 54 (ou la somme des 3 dates de naissance)
ou
9 + 18 + 27
= 54 (5 +4)
54 = (6x9) ou (3x18) ou (2x27)
Si on
prend l’année de naissance de José qui est 1944, on repart à
la case départ
1944
= (1+9+4+4)
= 18 (1+8) etc.
Mettons
un terme à ces multiples de 3 qui nous font tourné en rond
et vous donnent le tournis.
B. Le nombre d’or
Et
pour conclure la cerise sur le gâteau. Frédéric s’est marié
un printemps à la date du 12
Soit
12 = (1 +
2 = 3)
12 = 3 + 9
12 = 3 x 4 (en éliminant le signe arithmétique, ça donne le
nombre 34)
Comme
l’avaient fait ses parents José et Nadia 34 ans plus
tôt, soit un nombre de la suite de la divine proportion
également appelé nombre d’or. Celui-ci est le rapport entre
deux grandeurs homogènes. Les proportions des êtres
humains, des animaux, des plantes obéissent tous à la loi du
Phi (le nombre d’or) qui est la quête de l’équilibre
parfait.
C. Epilogue
Frédéric
Bruffaerts, dernier survivant de la lignée de
Hermanus Thedoricus et d’Anna Catharina Van Pee, serait-il
vraiment le messie moderne issu d’un amour charnel
virginal ?
Ndrl. Le service des doléances n’ouvre ses portes que tous les 36 du
mois, de 9 à 18 h.
Auguste,le trisaïeul
5.
Index des prénoms
Afin de
situer chaque personnage sur l’échiquier, il est absolument
indispensable de le référencer en fonction d’une figure de
l’arbre généalogique de notre ligne directe.
Les trois figures emblématiques de la présente analyse
sont :
Joannes
(28.06.1668 – 01.01.1747), considéré comme le fondateur de
la famille
Theodore
(22.03.1828 – 27.12.1898), considéré comme le patriarche de
la branche de Frédéric
Frédéric
(18.12.1970 - …), dernier descendant de la branche du second
mariage de Théodore
Alardus (1693 - ?), fils d’Anthonius le père présumé de Joannes
Albert (1902 – 1941), lignée de Henri Joseph, frère de Théodore
Alesia (1995 - …), lignée de Henri Joseph, frère de Théodore
Alphonse (1885 – 1959), fils de Johannes Philippus, frère de Théodore
Amadej (1996 - …), lignée de Henri Joseph, frère de Théodore
Anna (1690 - ?), fille d’Anthonius le père présumé de Joannes
Anna (1699 - ?), fille d’Anthonius le père présumé de Joannes
Anna Maria (1833 – 1884), sœur cadette de Théodore
Anthonius ( ? - ?), père présumé de Joannes le fondateur
Augustus Josephus (1829 – 1866), frère cadet de Théodore
Auguste Maria (1905 – 1978), lignée de Henri Joseph, frère de Théodore
Auguste José (1921 – 2007), aïeul de Frédéric
Blanche (1921-1999), lignée de Henri Joseph, frère de Théodore
Camille Victor (1897 – 1983), lignée de Henri Joseph, frère de Théodore
Catharina (1738 -1738), petite-fille du fondateur Joannes
Charles Victor (1890 – 1949), lignée de Henri Joseph, frère de Théodore
Cherylie (1998 - …), lignée de Henri Joseph, frère de Théodore
Constant Raymond (1922 – 2001), lignée de Henri Joseph, frère de Théodore
Egidius (1687 - ?), fils d’Anthonius le père présumé de Joannes
Eliane (1950 - …), lignée de Henri Joseph, frère de Théodore
Emérence (1894 – 1927), lignée de Henricus, frère de Théodore
Engelbertus (1721 - …), fils du second mariage de Joannes
Ferdinandus (1825 – 1826), frère de Théodore
Franciscus (1885 – 1975), petit-fils du 1er mariage de Théodore
Frédéric (1970 - …),
dernier descendant de la lignée de Théodore
Gabrielle (1920 – 1994), arrière petite-fille de Théodore
Georges (1907 – 2000) (dit Jokke van de Kam),
petit-fils de Henri Joseph
Gladys (1914 – 1959), lignée de Johannes, frère de Théodore
Godelieve Rita (1950 - …), lignée de Henri Joseph, frère de Théodore
Henri (1894 – 1973), descendant de Henricus, frère de Théodore
Henri Joseph (1822 – 1888), frère aîné de Théodore, fils aîné de Renatus
Henrica (1899 – 1968), descendante de Henricus, frère de Théodore
Henricus (1621 - ?), autre père présumé de Joannes le fondateur
Henricus (1826 – 1909), frère de Théodore
Herman (dit Frans) (1893 – 1926), bisaïeul de Frédéric
Hermanus (1823- 1859), frère de Théodore
Herman Théodore (1828 – 1898), patriarche de la branche de Frédéric
Jacqueline (1928 - …), petite-fille de Henri Joseph, frère de Théodore
Jean Baptiste (1858 – 1923), fils du 2e mariage de Théodore
Joanne (18762 -1945), fille d’Augustus Ghislenus, frère de Théodore
Joannes (1668 – 1747), fondateur de la famille Bruffaerts
Joannes (1695 – 1711), fils d’Anthonius le père présumé de Joannes
Joannes Baptiste Matheus (1791- 1856),
oncle de Théodore
Joannes Baptista (1744 – 1790), petit-fils du fondateur Joannes
Johannes (1889 – 1894), lignée d’Augustus Ghislenus, frère de Théodore
Johannes Baptista (1895 – 1959) (dit Jan va Paake),
petit-fils de Théodore
Johannes Philippus (1824 – 1891), frère de Théodore
José (1944 - …), père de Frédéric le dernier descendant de Théodore
Joseph (1854 – 1894), fils issu du 1er mariage de Théodore
Josephina (1836 – 1849), sœur cadette de Théodore
Jozef Felix (1926 - …), descendant de Henricus, frère de Théodore
Judocus (1717 - ?), fils du second mariage de Joannes, le fondateur
Julia (1914 – 2000) (dit Julia va Belle),
arrière petite-fille de Théodore
Julia Josepha (1908 – 1908), lignée de Henri Joseph, frère de Théodore
Leon (1888 - ?), martyr de 14-18, issu d’une branche collatérale
Lodewijk-Frans (1890 - 1914), lignée de Henricus, frère de Théodore
Louis Marie (1877 – 1936), lignée de Henri Joseph, frère de Théodore
Louisa (1901 – 1961), lignée de Henri Joseph, frère de Théodore
Maria (1672 – 1742), fille d’Anthonius le père présumé de Joannes
Maria (1699 – 1771), fille de Joannes le fondateur de la famille
Maria Elisabetha (1837 – 1842), sœur cadette de Théodore
Maria Theresia (1831 – 1907), sœur cadette de Théodore
Marie (1889 – 1969) (dit Marie van de Pres),
petite-fille de Théodore
Marie (1900 – 1981), petite-fille de Théodore et marraine de José
Maurice (1926 -2000), lignée de Henri Joseph, frère de Théodore
Nelly (1923 - …), lignée de Henri Joseph, frère de Théodore
Scholastica Maria (1916 – 1988), lignée de Henri Joseph, frère de Théodore
Paul (1950 - 2004), lignée de Henricus, frère de Théodore
Paul Erasmus (1914 – 1917), lignée de Henri Joseph, frère de Théodore
Petrus (1696 – 1732), frère présumé du fondateur Joannes
Remy (1856 – 1897), lignée de Henri Joseph, frère de Théodore
Remy Stephanie (1892 – 1925), petit-fils de Théodore
Rosalie (1883 – 1946), lignée de Henri Joseph, frère de Théodore
Rosalie Justine (1862 – 1940), lignée de Henri Joseph, frère de Théodore
Sofie (1981 - …), lignée de Henri Joseph, frère de Théodore
Solange (1935 - …), lignée de Henri Joseph, frère de Théodore
Willy Constant (1923 – 2004), lignée de Henri Joseph, frère de Théodore
Herman Théodore dit Frans, le bisaïeul
6. Retour aux origines patronymiques
A. Popularité du verbe briffer dans les
textes
Tous
le chercheurs en onomastique s’accordent pour dire que le
patronyme de « Bruffaerts » dérive du verbe
briffer ou brifer comme cela a été dit dans une
rubrique précédente. Du fait même que ce verbe soit inusité
et inconnu de tout un chacun, il pique la curiosité en ce
qui concerne son utilisation dans le passé. Je me propose
donc d’aller à la découverte des écrivains et des poètes qui
n’ont pas fait la fine bouche pour briffer. Il est à
noter que l’étude n’a pas la prétention de revêtir un
caractère exhaustif bien que le sujet ait été traité avec le
plus grand soin. Par ailleurs, pour éviter les effets de
prolixité, chaque extrait comprenant le verbe en question ne
fait l’objet que d’une courte évocation. Les termes relevés
ont été regroupés en les matières distinctes que sont : a)
les études, les glossaires et les dictionnaires ; b) les
ouvrages, les romans et les pièce de théâtre ; c) les
chansons, les poèmes et les fables ; d) les synonymes et les
faux amis.
a)
Les études, les glossaires et les dictionnaires
Assez curieusement, c’est John Palsgrave, un
ecclésiastique anglais de la cour de Henri VIII, qui note un
des premiers le mot brifer dans « L’éclaircissement
de la langue française » qui est en quelque sorte
la première grammaire publiée à Londres en l’an 1530.
L’ouvrage avait été conçu à l’usage des Anglais qui
désiraient apprendre le français. Moins d’un siècle plus
tard, Randle Cotgrave, un philologue anglais
de l’université de Cambridge, enregistre le substantif « brifeur »
qu’il traduit par gros mangeur dans son « A dictionarie
of the French and English Tongues », l’ancêtre des
dictionnaires anglais-français.
Richelet
(1626 – 1698), un grammairien et lexicographe, rédacteur du
premier dictionnaire de la langue française précise que le
mot briffer n’a proprement son usage que dans le
style simple, dans le comique et dans le burlesque.
Philarète
Chasles,
auteur de nombreuses études littéraires dont celle « Du
génie de la langue allemande comparée à la langue
anglaise » (1861), relève le mot briffer qu’il
rattache à la langue celtique. Il affirme que la langue
française a hérité de cette dernière une kyrielle de mots
ayant trait à la raillerie brutale, au mépris populaire et
au sarcasme expressif dus à la rustique et vive loquacité de
nos aïeux.
Dans une
récente étude (2001) intitulée « L’Influence de L’Argot
sur la langue commune et les procédés de sa formation
en français contemporain », Marie
Červenkovã affirme que le procédé de formation des mots argotiques repose sur
l’imitation des sons. C’est une création essentiellement
auditive. Elle désigne généralement un objet nouveau
produisant un bruit insolite. Les mots crées de cette façon
sont appelés onomatopées (ex. briffer, roupiller,
chialer, etc.)
Ses
assertions sont confirmées, d’une part, par le chroniqueur
au « Temps » Nicolas Dufour, qui s’appuie sur
le Robert Historique qui prétend que briffer
viendrait d’une onomatopée « brf » évoquant un bruit
de bouche. En outre, ce dernier rappelle le substantif « brifaud »,
c'est-à-dire glouton et conforte la première apparition du
mot briffer dans les textes en l’an 1530.
« Le dictionnaire d’argot et du français familier »
corrobore d’autre part, les définitions proposées dans les
paragraphes précédents et soutient également que briffe
à l’instar de paff sont des imitations de bruit. Par
ailleurs, bafferen, bouffer, biffer, briffer, bâfrer,
représentent une série de mots dont l’origine viendrait de
gonfler les joues comme souffler ou manger. L’ouvrage
mentionne trois citations pour illustrer les propos : Un
jour qu’on n’a rien à briffer on va vendre des
violettes – où c’est q’cest qu’on va pouvoir
briffer ? – Je me sentais faible et j’avais la langue qui
collait au palais. Tiens ! je me dis, c’est pas surprenant,
j’ai oublié de me caler les gencives. Le fait est que je
n’avais rien briffé depuis six heures du matin – 1918.
Quant à
la philologue Claudine Nédélec qui introduit
« Les Enfants de la Truche », elle se penche sur
l’ouvrage d’un obscur écrivain provincial du 17e
siècle, prénommé Olivier Chéreau,
dont le texte connut à son époque belle fortune dans la
littérature populaire. Dès les premières pages de son
ouvrage, il insère un « Dictionnaire argotique dressé par
ordre alphabétique » argot-français, accompagné d’une
liste de mots qui ont été changés (de là le titre, le
Jargon ou Langage de l’Argot réformé). Il faut
savoir que les argotiers, gens de sac et de corde,
va-nu-pieds et vagabonds, sans foi ni loi, avaient
l’handicap de ne pas savoir lire ! Les destinataires de ces
récits ne pouvaient donc être que des lecteurs « honnêtes »
à qui il était absolument indispensable de remettre
l’abécédaire du vocable argotier.
Pour une meilleure compréhension, en voici un extrait :
[…] Premièrement, la teste on la nommoit calle, à présent
c’est la tronche. Un chapeau on le nommoit plan, à présent
on l’appelle un comble. Les pieds on les nommoit trottins, à
présent ce sont des paturons. Un manteau c’estoit un
volant, à présent c’est un tabar ou tabarin. Un potage s’appeloit
de la jaffe, à présent c’est de la menestre. Une chambrière
se nommoit limoger, à présent on l’appelle une cambrouse.
Un chemin on l’appeloit pellé, à présent c’est un trimard.
Manger c’estoit briffer ou gouffer, à présent c’est
morfier. Une écuelle se nommoit crolle, à présent
c’est une saliverne […]
S’il est
vrai que le verbe briffer se fait rare dans les
textes, il est pourtant très présent dans de nombreux
glossaires et dictionnaires.
Au début
du 19e siècle, Jean-Baptiste Bonaventure de
Roquefort élabore d’après les manuscrits de la
Bibliothèque impériale, un glossaire de la langue romane
dans lequel il certifie que brifer dériverait de
bribe c'est-à-dire le reste de pain d’un repas ; morceau de
telle chose que ce soit ; briba ; en Prov. brico ; en Esp.
brivaco ; de là on dit briber, brifer : manger beaucoup.
Il s’oppose à l’auteur dramatique Borel qui prétend que
briffer tirerait son origine du grec « brephos » qui
est un enfant. Son argumentation : il soutient que les
enfants mangent beaucoup et digèrent facilement ! Cette
dernière proposition est rejetée en bloc par tous les
linguistes et les étymologistes.
Le bien
nommé Louis Du Bois, un contemporain de
Jean-Baptiste, s’attache lui tout particulièrement à rédiger
un glossaire du patois normand dans lequel il définit un
BRIFFONNIER comme un marchand de volailles et de menues
denrées. Le mot serait issu du celtique dibrif,
manger, ou de brifa, manger avec avidité ; mots d’où
l’on a tiré briffer, briffaud, débrider. Ainsi, le
briffonnier est un marchand de comestibles, tels que les
volailles, les œufs, etc.
Par
contre, dans son « Diccionario morfológico de francés
medieval », Carmen Cortés Zaborras
fait remarquer que le verbe brifer n’est pas repris
dans le texte du « Roman de Tristan » de
Béroul qui est une version de la légende de Tristan et
Iseult en dialecte normand.
A
l’époque napoléonienne (1808), apparaît sur le marché le « Dictionnaire
du Bas-Langage ou des Manières de Parler usitées parmi le
peuple : ouvrage dans lequel est réuni les expressions
proverbiales, figurées et triviales ; les barbarismes et les
solécismes ; et généralement les locutions basses et
vicieuses que l’on doit rejeter de la bonne conversation »
d’Hautel. Comme le mot briffer est
attaché à la glèbe, aucune surprise de le voir répertorier
dans cet ouvrage.
Quant au
breton, il n’est pas en reste et son dico traduit briffer
par « BRIFĩn » dont le radical BRIF serait
issu de bricheton (pain). Cette observation reste tout à
fait dans la logique des choses et démontre un peu plus
l’éventuelle exactitude de l‘hypothèse.
En un mot
comme en cent, les dictionnaires argotiques c'est-à-dire
tous les recueils de mots dits d’origine non savante ont
pratiquement tous référencé le terme briffer dans
leurs colonnes. Même le dictionnaire anglais-chinois
assimile « briber » à « brifer », soit manger
goulûment.
En 1830,
un grammairien transalpin, Casimiro Zalli,
note le terme brifeur en traduction de vorax,
gulosus, comessator, helluo dans son « Dizionario
piemontese, italiano, latino e francese » publié
aux Editions Carmagnola.
Pour
conclure, le « Butineur », qui est le
dictionnaire informatique, donne aussi une définition de
briffer ce qui, en somme, est légitime puisque
l’ordinateur est devenu un outil du grand public. Comme
définition, il confirme la formule de manger avidement,
d’une manière gourmande. Et pour l’illustrer, il fait appel
à la citation suivante : « Ces gens-là ont bon appétit,
ils auront bien-tost brifé tout cela. Ils brifent comme il
faut ».
De cette
énumération, nous pouvons déduire que le verbe briffer
et ses dérivés ont été usités de façon ponctuelle dans le
passé par des gens sans grande instruction, les
culs-terreux, les péquenauds, les croquants et autres
manants. De là, mise à l’index du mot par les grands
auteurs classiques. Les ampoulés, les boursouflés, les
adeptes de l’emphase. Avec pour conséquence une désuétude,
voire son utilisation reléguée aux oubliettes.
b) Les ouvrages, les romans et les pièces de théâtre
Cependant, malgré cette espèce de boycott, on retrouve trace
de briffer dès l’an 1548 dans les « Propos
rustiques » de Noël du Fail, qui est un
des principaux conteurs de la Renaissance française.
[…] Je
vous servirai le jour de vos noces : tenez, mon petit ami,
or ne mentez point, combien mangeriez-vous de ceci avant que
les oreilles vous cheussent ? Ceci ne se fût sauvé devant
moi il y a quinze ans. Oh, le bon appétit ! tenez, comme
il briffe ! Qui lui attacheroit des sonnettes au menton,
vertu saint-gris ! Avoit-il mangé ton soûl de gland, le
galand ? Je n’ai plus dent que rien vaille. […]
Un peu
moins d’un siècle plus tard, en l’an de grâce 1643,
Antoine le Métel d’Ouville reprend le verbe dans la
scène IV de « L’Absent chez Soy », une comédie à
l’espagnole imitée de la comédie de Lope de Vega.
[…]
Que je m’enfuy de toy, que nous partons ensemble,
Desloyale parjure, ame ingrate, & sans foy.
Va qu’une balle passe à mille pas de moy,
Et qu’entre deux tréteaux, je briffe en la cuisine
Si tu me vois jamais infidelle Pauline
[…]
Plus ou
moins à la même époque, Paul Scarron
(1610-1660), auteur contemporain de Molière et bien connu
pour avoir épousé Françoise d’Aubigné avant que Louis XIV en
fasse sa Madame de Maintenon, avait parodié l’Enéide dans
son « Virgile Travesti ». Lui aussi s’en inspire
dans une des tirades de la seconde suite du Livre X.
[…] Par
le bon accueil de mon père,
Et par sa table où tu fis bonne chère,
Trinquas et briffas ton soûl […]
Un grand
chimiste, Eugène Chevreul (1786-1889), se
penche sur les travaux de Réaumur et nous
donne à découvrir dans le dixième article de ses
études historiques un extrait retravaillé en français actuel
par mes soins :
[…]
…on était extrêmement partagé sur la manière dont se fait la
digestion dans le corps animal, les uns voulaient que ce fût
par trituration, c'est-à-dire que l’estomac broyât les
aliments, les autres au contraire soutenaient que la
digestion s’opérait par des dissolvants & sans que l’action
de l’estomac y eût aucune part ; le expériences de M. de
Réaumur ont fait voir que l’une & l’autre manière de digérer
étaient en usage, que la digestion des oiseaux carnassiers
se faisait absolument par des dissolvants, que les autres
digéraient par trituration, & que la force de leur estomac
était plus que suffisante pour brifer les matières
les plus dures. Les observations de M. de Réaumur sur les
oiseaux lui firent faire des remarques sur l’art avec lequel
les différentes espèces de ces animaux savent construire
leurs nids, il en fit part à l’Académie en 1756, & ç’a été
le dernier ouvrage que nous ait communiqué René-Antoine
Ferchault, seigneur de Réaumur, mieux connu à nos yeux par
son importante contribution à la l’invention du thermomètre.
[…]
Comme je
l’ai déjà énoncé, aucune trace du mot brifer chez les
classiques.
Il faut
attendre « La Belle Epoque » et Georges
Courteline, un dramaturge français, qui fera appel à
un langage moins ampoulé pour croquer avec beaucoup d’humour
les travers de son temps. Aussi est-il normal que brifer
refasse surface dans une de ses pièces, en l’occurrence « Morte-Saison »
(Lieds de Montmartre) dont voici la répartie :
[…]
Fanny
Et salement ; j’en ai eu l’œil comme une betterave pendant au
moins une semaine.-
Oh ! ce n’est pas qu’il soit rosse avec moi ; au contraire,
il est très gentil. Seulement, tu connais le proverbe :
« Quand y a plus de foin à l’écurie… » et les affaires sont
vraiment à la molle, cré nom ! Avec ça j’ai fait la bêtise
d’arrêter une thune au passage pour envoyer de la flanelle
et des bas à mon petit salé, qui est en nourrice au Raincy ;
ça fait qu’Honoré s’est fâché. Comme y dit, ce garçon :
« Je suis bon fieu, mais je n’aime pas qu’on joue avec le
pognon ». Chacun son caractère, n’est-ce pas ?
Palmyre
Sans doute. Ça
ne fait rien, y a des fois qu’c’est dur de briffer
deux à la même gamelle. Moi, j’ai plus de veine que toi.
Anatole a une place.
[…]
Vers la
même époque, un écrivain à succès, reprend lui aussi le mot
dans un de ses romans. Qui ne connaît pas les aventures de
Rouletabille dans le Mystère de la Chambre Jaune ?
Gaston Leroux, pour ne pas le citer, utilise le
verbe dans « Les étranges noces de Rouletabille »
dans la réplique suivante :
[…] Eh
bien, qu’est-ce que tu fais ? dit la Candeur. Monte
donc !...On n’attend plus que toi !
-Tu as mis la table dans la diligence ?
-Sûr ! et quand tu y seras, je tournerai l’écriteau
« complet »…On va être tranquilles là-dedans pour briffer !
Ah’ à propos, tu sais, nous avons un invité ! […]
Certains
poilus de la Grande Guerre se sont sentis des âmes de
chroniqueurs et nous ont légués des récits pathétiques. Tel
est le cas de Louis Désalbres, soldat au 128e
Régiment d’Infanterie, qui dans son « Carnet de Route
1916-1918 » ne rechigne pas à utiliser le parler commun
pour coucher ses impressions sur papier.Voici ce qu’il
écrivait pour le 30 décembre 1916 :
[…] –
A 4 heures du matin, le train rentre dans la gare de
Langres. On va nous diriger sur Toul où se trouverait la
D.I. Au départ, scène pittoresque : le chef de gare
poursuit un poilu qui lui a enlevé la casquette. Le train
s’ébranle sous les acclamations, tandis que la casquette
sombre et dorée est agitée triomphalement à une portière.
Après Neufchâteau, Toul est atteint avant midi. Ici on
ignore la 3ème D.I.
Cette fois-ci c’en est trop. Des centaines d’hommes hurlent
dans la gare. Tempêtes de cris, de vociférations. Au
bureau du commissaire la foule bleue horizon pénètre
-Est-ce qu’on se fout de nous ?
-Qu’on nous renvoie chez nous si on n’a plus besoin de nous
-On la crève ! On n’a plus rien à becqueter
Un poilu ne veut plus sortir du bureau :
-Je n’ai plus un rond et j’avais plusieurs tunes. J’peux
plus brifer et j’ai la dent !
Pour s’en débarrasser, le commissaire lui donne 10 francs et
à plusieurs nous le suivons vers le premier caboulot.
De retour à la gare, on nous annonce qu’un train militaire
allait passer vers 3 heures. A l’heure dite le train rentre
en gare et c’et le 128 qu’il transporte. Je saute dans le
wagon de ma section. C’est le sixième jour de
pérégrinations.
[…]
Ensuite,
excepté une auteur contemporaine de nouvelles et de romans
policiers en occitan provençal, plus de trace de briffer
dans la prose. Et encore ! Armanda Biot
avoue s’inspirer du parler argotique d’Auguste Breton dans
« Deux Langues et le Pouvoir ». Aussi est-il normal
de retrouver dans son arsenal vocable une expression telle
que briffer (brifar, brifrar) à la table qui recule
c'est-à-dire n’avoir rien à manger.
c) Les
poèmes, les chansons et les fables
Un
des moyens les plus efficaces pour se démarquer de la
société dite « bien pensante » est d’utiliser un langage
ésotérique. Au 21e siècle, nous connaissons une
vague de rappeurs qui, sur les ondes, nous martèlent les
neurones à longueur de journée. C’est leur manière de
revendiquer.
Un siècle plus tôt, les poètes maudits et les écorchés vifs
se sont tournés vers l’argot pour crier leur révolte et leur
désespoir. C’est le cas de Jehan Rictus qui
compose en 1894 « Les Soliloques du Pauvre » dont une
courte évocation de « L’Hiver » ci-après :
[…]
J’en ai ma claqu’, moi, à la fin,
Des « P’tits carnets » et des chroniques
Qu’on r’trou’ dans les poch’s ironiques
Des gars qui s’laiss’nt mourir de faim !
J’en ai soupé de n’ pas briffer
Et d’êt’ de ceuss’ assez…pantoufles
Pour infuser dans la mistoufle
Quand… gn’a des moyens d’ s’arrbiffer.
Gn’a trop longtemps que j’ me balade
La nuit, le jour, sans toit, sans rien ;
[…]
De la
même veine que le précédent, Gaston Couté, un
poète libertaire et chansonnier fait également appel à un
patois pour exprimer sa colère à l’égard de l’establishment.
Voici quelques lignes du poème anticlérical « Un bon
Métier ».
[…] Si
j’étais que d’toué, j’me mettrais
Curé !
Tu f’rais tes class’s au séminaire
Où qu’nout’ chât’tain, qu’est ben dévot,
T’entertiendrait à ne rien n’faire ;
Et tu briff’rais d’la tête d’vieau,
Du poulet roûti tout’ la s’maine,
En songeant qu’d’aucuns mang’nt à peine…
Si j’étais que d’toué, j’me mettrais
Curé !
Et pis, quand t’aurais la tonsure,
Tu rabed’rais vouèr au pat’lin… […]
En fait,
les deux poètes étaient en quelque sorte des précurseurs du
« rap » et ils auraient été bien heureux de savoir
que 50 ans plus tard, deux illustres chansonniers français
feraient un tabac avec des ballades satiriques et
railleuses. Eux aussi allaient se tourner vers le jargon
pour défendre leurs idées.
[…] Ça
naît un beau soir sur la Butte,
Ça vient on ne sait trop comment,…
Comme on n’peut pas vivre sans galette,
Un jour qu’on a rien à briffer,
On s’en va vendre des violettes
A la terrasse des grands cafés.
La frimousse est plutôt pas mal,
Et tent’le pinceau d’un rapin,
Alors on pose les « Diane au Bain »,
Place Pigalle ;
…
Puis c’est la débauche, c’est la boue,
L’amour, ah ! quel métier d’enfer !
[…]
C’est en
ces termes que Georges Brassens interprétait
la « Ballade des Places de Paris ». Une lente
descente aux enfers ! Quant à Léo Ferré, un
monstre de la musique qui nous plonge dans l’émotion, un
auteur-compositeur-interprète qui a chanté les plus grands
poètes, il s’en prend ouvertement à la morale du pape dans
« Monsieur Tout-Blanc ». Il ne faut pas plus d’un
couplet et d’un refrain pour en donner la mesure.
Monsieur Tout-Blanc
Vous enseignez la charité
Bien ordonnée
Dans vos châteaux en Italie
Monsieur Tout-Blanc
La charité, c’est gentil
Mais qu’est ce que c’est ?
Expliquez-moi
Pendant c’temps-là j’vis à Aubervilliers
C’est un p’tit coin perdu d’la misère
Où l’on n’a pas tell’ment d’questions à s’poser
Pour briffer faut bosser mon p’tit père
…
Monsieur Tout-Blanc
Le paradis, c’est peut-être joli
Priez pour moi
Moi j’ai pas le temps […]
Toutefois, il est une autre discipline où briffer est
considéré à sa juste valeur. En fait, il renaît dans la
fable qui est un petit conte imaginaire et populaire. En
outre, quand elle est tournée à la sauce parisienne, cela
équivaut un peu la saveur de notre « Virgile »
bruxellois. (Pourquoi n’y aurait-il pas, en Belgique,
autant de « chauve hein ! » qu’en France ?)
Le maître de dérision en la matière est sans
contestation Pierre Perret qui imbrique le
radical des Bruffaerts à deux reprises dans ses
versions revisitées des « Deux Chèvres » et du « Rat
de ville et du rat des champ » qui, en principe, pour
être cohérent devraient être reproduites dans leur
entièreté. Pour les inconditionnels de la version complète,
je les renvoie au chapitre de la bibliographie et à la liste
des Websites.
Les Deux Chèvres
Une brouteuse un peu tête de lard
Qui avait un p’tit creux dans l’bidon
Voulait briffer des épinards
De l’autre côté d’un p’tit pont.
Une deuxième escaladeuse
Radinant du bord opposé
L’air tout aussi enquiquineuse
Se mit dans l’chou de traverser.
Pif à pif les deux têtes de mule
Veulent pas bouger un seul peton
…
Moralité
Je dis qu’à force de céder sa place
La vie devient bien dégueulasse.
Le Rat de ville et le Rat des champs
[…]
Le tumulte s’apaise et nos deux gastronomes
S’apprêtent à briffer enfin le fromtegom,
Mais à peine attablés c’est encore le chambard
Et voilà la bectance qui repart au plaftard.
Le rat des champs enfin trouv’ complèt’ment idiot
Le fromage en prison qui arrêt’ pas son yo-yo
Et fuyant en courant avant d’êt siphonné
Il revient à son champ mastéguer ses navets.
Moralité : (Je dirai malgré tout que : )
Du caviar dans l’métro à l’heure d’affluence
Vaut mieux qu’un p’tit radis machouillé dans l’silence.
Il n’y a pas que Pierre Perret pour raconter La Fontaine.
D’autres titis parisiens s’en donnent aussi à cœur joie.
Ainsi, Marcus a-t-il inscrit à son nom
plusieurs fables dont celle du « Héron ».
[…]
« Il y a assez de pescal’s dans le jus
Pour que de brifer je me bombe. »
Une tanche montra sa bouille.
Bon pour les loquedus, bonit-il en loucedé.
Mézigue aime mieux la péter
Que de croquer cette tambouille.
…
Moralité
A vouloir trop faire le poireau
On se tape des bigorneaux.
Un autre titi anonyme nous conte sa version très
personnelle du « Renard et la
Cigogne ».
[…]
Mais la cigogne c’te pauvre souris
Elle allongeait son quart de brie
Pour piquer la sauce qui y avait dans l’assiette
Total, elle n’a rien pu briffer.
Mais dans le fond de son p’tit sinoquet
Elle gambergeait un truc vachar.
…
Moralité :
Quand on est marlou
Doubler les copains, y’a pas bon.
Car y’a toujours un frère mironton
Qu’est un peu plus mariole que vous.
Mais les
titis parisiens ne se contentent pas de pasticher en argot
les seules fables de Jean de La Fontaine. Comme ils ne sont
jamais en manque d’idées, ils s’en prennent à d’autres
auteurs. Aussi, le conte de Jean-Pierre Claris
Florian intitulé « La guenon, le singe et
la noix » a-t-il subi le même sort que le héron, la
cigogne et les rats de son illustre prédécesseur.
[…]
Radinant coudes au corps, voici qu’un singe à la page
Lui bonit : « Ma pépé, faut ouvrir tes callots ».
Tu n’as pas entravé, étant dans le cirage,
Que pour briffer les noix, il y a du boulot.
Et pour cette finale, je m’en vais vous reproduire cette
comptine en son entier :
Une jeune guenon cueillit
Une noix dans sa coque verte ;
Elle y porte la dent, y fait la grimace…ah ! certes
Dit-elle, ma mère mentit
Quand elle m’assura que les noix étaient bonnes.
Puis croyez aux discours de ces vieilles personnes
Qui trompent la jeunesse ! Au diable soit le fruit !
Elle jette la noix. Un singe la ramasse,
Vite entre deux cailloux la casse,
L’épluche, la mange et lui dit :
Votre mère eut raison, ma mie :
Les noix ont fort bon goût, mais il faut les ouvrir.
Souvenez-vous, que dans la vie
Sans un peu de travail il n’y a pas de plaisir.
La moralité de ce sous-chapitre confirme les dires des
premiers philologues qui affirmaient que briffer
était un mot issu du peule et par conséquent, il est exclu
que les Bruffaerts aient une once de sang bleu dans
leurs veines et que pour briffer, ils sont obligés de
bosser.
d) les synonymes de briffer et les faux amis
Absorber, attaquer, avaler, bâfrer, becqueter, bouffer,
boulotter, boustifailler, bredouiller, brichetonner, brifer,
briffetonner, brouter, brûler, cartoucher, casser la croûte,
casser la dalle, casser la graine , chipoter, claquer,
collationner, consommer, consumer, corroder, croquer,
croustiller, croûter, débrider, décolorer, déguster,
déjeuner, dépenser, déteindre, dévorer, dilapider, dîner,
dissiper, engloutir, engouffrer, entamer, faire bonne chère,
faire disparaître, faner, festoyer, fricasser, fricoter,
friper, galimafrer, gober, gobichonner, godailler, goinfrer,
goûter, grailler, grappiller, grignoter, gruger,
gueuletonner, ingérer, ingurgiter, jouer des dominos,
mâcher, mangeotter, mastéguer, mastiquer, mettre, mordre,
morfiler, oublier, paître, picorer, pignocher, prendre,
prodiguer, ripailler, ronger, ruiner, s’alimente,
s’empiffrer, s’emplir, sauter, savourer, se bourrer, se
caler les joues, se décarêmer, se gaver, se goberger, se
goinfrer, se gorger, se les caler, se lester, se mettre à
table, se nourrir, se piffrer, se rassasier, se refaire, se
régaler, se remplir, se repaître, se restaurer, se
sustenter, souper, sucer, tâter, tordre , tortiller,
tortorer, toucher, transgresser, user.
Qui
aurait cru que ce verbe mal connu du grand public
francophone eût autant de sosies et de faux jumeaux. Et
encore, le dico lyonnais assimile briffer
à gaspiller, à gâter. Il en va de même pour les voisins
jurassiens de Saint-Claude. Mais ces deux cas
isolés sont refusés comme origine bruffaertsienne.
Les Bruffaerts ne sont pas des gaspilleurs !
Et puis, il y a les anglicismes dans lesquels excellent nos
amis québécois qui au départ de « briefing » et « debriefing »
ont crée les mots « breffage » et « débreffage »
qui n’ont aucun rapport avec briffer puisque leur radical
est issu de « bref ». Or, comme ils ont autant
d’esprit que les métropolitains français, il est quasiment
sûr que les journalistes québécois iront briffer après le « Press
briefing ». Ce qui a fait dire à Nicolas Dufour,
déjà cité plus haut :
« Une
fois la séance terminée, on va briffer… » C’est
ce qu’on appelle l’arroseur arrosé. Un backlash
dirait Romain Gary.
Et last
but not least, étant donné que le radical brifer ne
laisse aucun doute, pourquoi les Bruffaerts ne
descendraient-ils pas en ligne directe des Vikings ? Eux
briffent aussi comme les anglo-saxons, ce qui en fin de
compte ferait de nous les descendants du valeureux chef
Abraracourcix, le copain d’Astérix le gaulois !
Les Bruffaerts seraient donc d’origine gauloise.
Voilà pourquoi, ils n’en sont pas à une gauloiserie près !
Et les descendants, que sont-ils devenus ? Peu importe, et
grand bien leur fasse, chère Hortense, cette petite
digression est sans importance.
Oui mais…
B. Popularité du mot brifaud
La
présente étude n’a cerné qu’une partie de la vérité. En
effet, cette dernière n’acquiert sa pleine valeur que pour
autant que le lecteur soit briffé un tant soit peu sur les
compagnons de galère que sont les Briffaert, Bruffors et
autre Brifaud dont le patronyme dérive aussi du verbe
briffer.
Bien
avant Noël Du Fail, le père de Gargantua
et de Pantagruel cite déjà dans ses œuvres les
briffaux qu’il définit comme des moines mendiants et
manducants (du latin manducare : manger), jeunes et
de bon appétit, qui ne vivent que pour briffer, ou manger
gloutonnement comme les chiens de chasse appelés briffaux.
François Rabelais rattache aussi le mot à
bâfrer et à bribe. Cependant, il sème quelque part un
doute. En effet, dans un glossaire, il assimile aussi les
jeunes mendiants aux frères lais (appelés aussi les
frères-chapeaux) fondés en bref par le pape.
Son contemporain, Etienne Jodelle, un
membre de la Pléiade, relève aussi le mot dans « un gros
maroufle, un gros briffaut, Dont Messire Jean est le
nom ».
Or, en
plein Moyen-âge, après les chansons de geste et le roman de
Renart, apparaissent les fabliaux dans lesquels
l’orthographe n’est pas encore fixée. Les fabliaux prennent
naissance surtout dans le nord de la France. Il faut
distinguer deux catégories parmi les fabliaux : les contes à
rire et les contes moraux. Du « Grand Guignol » teinté de
satire légère, de gros comique dont très souvent se dégage
un enseignement moral et qui est destiné au peuple. Des
farces conçues pour être comprises par la populace. Des
quelques pièces qui sont parvenues jusqu’à nous, nous
trouvons un fabliau où Brifaut tient la
vedette d’un bout à l’autre de l’histoire.
Aussi, puisqu’il s’agit d’un écrit remontant aux origines du
13e siècle, rendons lui les honneurs puisqu’il
est à la base de notre nom de famille.
En résumé, c’est l’histoire d’un manant, riche et niais qui
se fait dérober en chemin une pièce d’étoffe qu’il destinait
à la vente sur un marché. En plus d’être grugé, il se fait
ridiculiser en public par le larron qui expose son larcin
que notre héros ne reconnaît même pas. Dépité, il s’en
retourne au bercail où il se fait apostropher par sa femme
qui ne croit pas un traître mot de sa mésaventure.
[…] –
Certes, fait-il, je l’ai perdue.
-
Si com tu
as mençonge dite !
Te preigne mal mort soubite.
Brifaut, vos l’avez brifaudée,
Car fust or la langue eschaudée
Et la gorge par où passerent
Li morsel qui si chier costerent
Bien vos en devroit en devorer.
[…]
En clair : « Je l’ai perdue, c’est vrai ! Et tu as menti !
Que la mort subite t’emporte ! Filou de Brifaut, tu me l’as
brifaudée ! Tu en as le gosier et la panse encore bien
chauds, ah bâfrer à pareil prix ! Ah, je te déchirerais à
belles dents.»
Sur ce,
le bougre tombe mort au moment où il jure tous ses grands
dieux de son innocence. Du coup, la veuve éplorée doit lui
survivre dans des conditions de plus en plus précaires…
Cette
évocation, que je vous engage de découvrir en son entier,
introduit une nouvelle quête. Notre généalogiste
René Risch s’en réfère au « Dictionnaire
des noms de famille en Belgique romane et dans les régions
limitrophes » de J. Herbillon et J. Germain
pour rattacher les Bruffaerts aux Briffauds.
L’ouvrage, réalisé en collaboration de F. Debrabandere et
J-M Pierret, indique notamment l’existence d’un
Perret lis fis brifaut de Vaus en date de 1253
à Orval. Une information qui renforce la crédibilité de
notre assertion. Et les auteurs de citer encore un exemple
tel que Briffaut de le Pier en 1324 dans la région montoise.
Et, beaucoup plus tard, comme par hasard, Jean de La
Fontaine fait appel aux Brifauts
(chiens de chasse) pour animer l’action de
ses fables.
Le chat et le renard
[…] Le
Chat dit au Renard : Fouille en ton sac, ami :
Cherche en ta cervelle matoise
Un stratagème sûr. Pour moi, voici le mien.
A ces mots sur un arbre il grimpa bel et bien
L’autre fit cent tours inutiles,
Entra dans cent terriers, mit cent fois en défaut
Tous les confrères de Brifaut.
…
Moralité
Le trop d’expédients peut gâter une affaire ;
On perd du temps au choix, on tente, on veut tout faire.
N’en ayons qu’un mais qu’il soit bon.
Le lièvre et la perdrix
Il ne faut jamais se moquer des misérables :
Car qui peut s’assurer d’être toujours heureux.
…
Le lièvre et la perdrix, concitoyens d’un champ,
Vivoient dans un état, ce semble, assez tranquille,
Quand une meute s’approchant
Oblige le premier à chercher un asile :
Il s’enfuit dans son fort, met les chiens en défaut,
Sans même en excepter Brifaut.
Etc, etc. […]
Et tous
deux passent, en un rien de temps, à la casserole !
Quant à
toutes les orthographes confondues de Briffaud
(Brifaut, Briffaut, Briffaux, Briffault, Brifault,
Brifaud), le patronyme accuse une
popularité supérieure de l’ordre de 10 fois à celle des
Bruffaerts et consorts. Ils se concentrent surtout dans
le bassin parisien.
Plus d’un individu s’est fait remarquer par le passé dont
Charles Brifaut, académicien, poète,
publiciste, auteur dramaturge et surtout connu pour son
intervention en tant que censeur en mettant le « Hernani »
de V.Hugo au placard pendant deux ans.
Le personnage ne sera pas épargné par Alfred de Musset
dans sa fameuse « Satire contre l’Académie ». Il y
fustige et raille l’ensemble de ses contemporains de
l’Académie.
[…]
Briffaut avait des soins de père
Pour Ampère
Et roucoulait comme un ramier :
« Récamier »
Baour, sourd de ses vers qu’il beugle
En aveugle,
Allait chantant d’un ton sciant
Ossian
[…]
Ces
quelques vers du poète romantique, qui était doublé d’une
férocité épigrammatique eût été une finale idéale, pour en
terminer avec ce long retour aux sources des Bruffaerts.
Toutefois, je préfère prendre congé du lecteur sur un trait
d’humour signé Frédéric Dard alias
commissaire San Antonio dans « Sucette Boulevard » :
Les rois des cons, tu veux savoir ? Armstrong et ses potes ! Revenir
de la lune quand on a la chance de pouvoir y aller ! Il
faut en avoir une couche ! Ils ont belle mine à présent,
les cosmonouilles de mes deux côtes à briffer leurs
hamburgers entre deux Coca !
Moi, j’aurais eu leur chance, comme je leur tirais un bras
d’honneur aux dégourdis de la Nasa, de là-haut, au moment de
la remise à feu.
Go home ? Tiens fume !
A moi la mer des Sérénités, en échange, je leur faisais
cadeau de l’Atlantique, du Pacifique, du lac du Bourget,
tout le chenil ! Comme je me naturalisais lunien. Même que
je n’aurais eu d’autonomie que pour deux trois jours, ça
valait la peine de les envoyer chez Plumeau, les
terre-à-terriens ! Je me filais en boule dans mon petit
cratère et je regardais la clair de terre, peinard, en
pensant à leurs cosmiques conneries auxquels je venais
d’échapper. Oh, mince, j’en frissonne du baba à imaginer ce
formide instant de complète liberté, de solitude réelle.
Ça, Armstrong, si un jour je le rencontre, il peut compter que je me
déculotterai, pour lui montrer la lune une dernière fois.
Conclusion :
En se remuant un peu les méninges, il existe certainement
encore de nombreuses évocations à dénicher dans lesquelles
se retrouve le radical des Bruffaerts. Mais ça,
c’est un soin que je délègue avec plaisir au lecteur.
Auguste (l'aïeul), José et Frédéric
7. Bibliographie et liste des WEBsites
"Bruffaerts - Een Brouwersgeslacht"
– René Risch – Heemkundige Kring Huldenberg
John Palsgrave : biographie
http://fr.wikipedia.org/wiki/John_Palsgrave
Randle Cotgrave :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Randle_Cotgrave
Pierre
Richelet : biographie
http://fr.wikipedia.org/wiki/C%C3%A9sar-Pierre_Richelet
Noël du
Fail :
http://en.wikipedia.org/wiki/No%C3%ABl_du_Fail
Antoine
le Métel d’Ouville : « L’Absent chez Soy » :
http://www.crht.org/matrice/wp-content/uploads/2007/07/absentchezsoy.pdf
Philarete Chasles :
http://www.google.be/search?hl=fr&q=philarete+chasles
Marie
Cervenkova : l’influence de l’argot sur la langue commune …
http://www.phil.muni.cz/rom/cervenkova01.pdf
Hautel :
dictionnaire du Bas-Langage…http://www.chass.utoronto.ca/epc/langueXIX/hautel/
Nicolas
Dufour : Briffer, Bâfrer après la séance :https://www.letemps.ch/dossiers/dossiersarticle.asp?ID=138477
Claudine
Nédélec : Stratégie d’insertion d’une langue dans la langue…http://dossiersgrihl.revues.org/document326.html
Louis du
Bois : patois normand
http://www.bmlisieux.com/normandie/dubois00.htm
Carmen
Cortès Zaborras : étude
http://redalyc.uaemex.mx/redalyc/pdf/808/80800210.pdf
Le
dictionnaire informatique :
http://www.butineur.com/dictionnaire_brifer.php
Paul
Scarron : « Le Virgile Travesti » :
http://www.ac-versailles.fr/pedagogi/Lettres/latin/forum/Enee/Atef_Enee/enee.htm
Eugène
Chevreul : critique de Hoefer :
http://hdelboy.club.fr/chevreul_hoefer_2.html
Georges
Courteline : « Morte-Saison » :
http://fr.wikisource.org/wiki/Morte_-_Saison
Gaston
Leroux : « Les étranges noces de Rouletabille » :
http://jydupuis.apinc.org/vents/Leroux-noces.pdf
Léon
Désalbres : Mon carnet de route 1916 – 1918 :
http://www.latecoere.com/carnet/carnet.pdf
Jehan Rictus : « L’Hiver » :
http://www.florilege.free.fr/jehan-rictus/les_soliloques_du_pauvre.html
Gaston
Couté : « Un bon Métier » :
http://gastoncoute.free.fr/ses_oeuvres.htm
La
Ballade des Places de Paris :
http://www.google.be/search?hl=fr&q=la+ballade+des+places+de+paris&meta=
Léo
Ferré : Monsieur Tout-Blanc :
http://www.paroles.net/chanson/18716.1
Pierre
Perret : « Les Deux Chèvres » :
http://www.lafontaine.net/perret/affichePerret.php?id=17
Pierre
Perret : « Le Rat de Ville et le Rat des Champs » :
http://www.lafontaine.net/perret/affichePerret.php?id=7
Fable de
La Fontaine par Marcus : « Le Héron » :
http://homepage.mac.com/patrickmoutal/macmoutal/html/fableslafontaine.html
Fable de
La Fontaine : « Le Renard et la Cigogne » :
http://www.conteur.com/forum/read.php?1,479,page=3
Jean-Pierre Claris de Florian : biographie
http://www.cosmovisions.com/Florian.htm
Œuvres de
François Rabelais :
http://www.google.be/search?hl=fr&q=rabelais+oeuvre&meta=
Le
fabliau de Brifaut
http://www.fl.ulaval.ca/cuentos/fabbrifaut.htm
Charles
Brifaut : biographie
http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Brifaut
Fables de
La Fontaine : « Le Lièvre et la Perdrix » et « Le Chat et le
Renard » :
http://www.a-savoir.net/jean-de-la-fontaine/termes/brifaut.html
Alfred de
Musset : Poésies Posthumes « Satire contre l’Académie » :
http://www.scribd.com/doc/17466/Musset-A-de-Poesies-posthumes
Dictionnaire lyonnais :
http://parlerlyon.free.fr/html/dico.htm
Le Parler
de Saint-Claude :
http://www.mermet.info/stclaude.html
Amanda
Biot : « Deux Langues et le Pouvoir » :
http://jc_latil.club.fr/DAbacoc/Recherche PDF/Langues.pdf
Origines
médiévales et italiennes :
http://expositions.bnf.fr/contes/arret/ecrit/origines.htm
Casimiro
Zalli : disionari piemontèis,…
http://books.google.fr/books?id=5wErAAAAIAAJ&printsec=titlepage
Généalogie :
http://www.geopatronyme.com/
Généalogie :
http://www.geneanet.org/
Généalogie :
http://www.linternaute.com/femmes/prenoms/
Généalogie :
http://www.genealogy.tm.fr/
Signification des noms flamands :
http://www.crgfa.org/nomsfla1.html
Etymologie : divers :
http://www.lexilogos.com
Dicocitations :
http://www.dicocitations.com/citation
Numérologie :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Num%C3%A9rologie
Sobriquets de Neerijse :
http://www.bloggen.be/huldenberg/archief.php?ID=69
bruffaertsjo@skynet.be
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