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Infos Touristiques
Fédération du tourisme de la
province de Liège
77, Boulevard de la Sauvenière
B - 4000 - LIEGE
Tél : 04.232.65.10
Fax: 04.232.65.11
ftpl@prov-liege.be
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Commune de Blehen :
http://membres.lycos.fr/blehenvillage/republique.htm
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Office de tourisme de Waremme
Tél : 019.33.08.80
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Patrimoine archéologique de Waremme :
http://www.waremme.be/pages/decouvrir/decouverte/archeolo.htm
Vélociste
Stouvenakers D
Rue Jules Stiernet, 122
4252 – Omal
Tél. 019.58.85.18
Une page d’histoire…
Aujourd’hui, nous vous emmenons faire un tour en Hesbaye qui
a été l’un des plus vastes champs de bataille que l’Europe
ait connu. Où se trouve-t-il ce chantier de chair à
canons ? C’est une très large bande de terre qui borde
l’autoroute E 40 allant grosso modo de Gembloux à Tongres.
Dans le cours de l’art militaire, on trouve une citation
d’un lieutenant général de l’Ecole Royale Militaire qui
commente avec beaucoup d’à propos la raison de l’invasion
permanente de ces terres.
« Dans ce couloir Escaut-Meuse existe une région
particulièrement intéressante, c’est celle de la crête de
partage des eaux des deux fleuves. Placée entre les sources
du Démer, des deux Gettes, de la Dyle, de la Senne et de la
Haine au nord, ainsi que du Geer, de la Méhaigne et de la
Sambre du sud, elle court presque en ligne droite de
Maestricht à Gembloux, par Hannut et Perwez. La vieille
chaussée dite de Brunehaut, qui reliait Tongres à Bavay et
servait aux déplacements des légions romaines, suit à peu
près cette ligne de partage, évitant ainsi les obstacles
d’eau et se maintenant à une altitude à peu près constante,
variant entre 130 et 160 mètres. Le plateau, qui a pour axe
la crête de partage, est légèrement ondulé et ne comporte ni
bois, ni cours d’eau. Il convient particulièrement à
l’offensive et se prête à la manœuvre de la cavalerie et des
blindés. C’est sur ce plateau qu’eurent lieu la bataille de
Ramilies, en 1706, les deux batailles de Neerwinden, en 1693
et 1793, ainsi que le forcement des Lignes de Brabant, en
1705, et l’attaque de la Position Dyle, en 1940… »
Notez qu’au Moyen Age, ce couloir vit pas moins de
quelques quinze campagnes importantes dans lesquelles la
soldatesque du duc de Brabant affronta les Liégeois des
Princes-Evêques. Latinne (1303), Tourinne (1347),
Hollogne-sur-Geer (1483) ne sont que quelques villages parmi
bien d’autres qui connurent des batailles rangées. Dès
lors, il est normal que le nombre d’églises fortifiées
dotées d’une tour refuge, de fermes fortifiées accolées à un
château et de diverses architectures à caractère militaire
surgissent un peu partout dans le paysage. Il existe encore
d’autres survivances qui remettent en mémoire ces
événements tels que la chanson « Malbrouck s’en va-t-en
guerre… », des pèlerinages et autres processions.
La Hesbaye, vaste plateau fertile, offre une belle
uniformité qui ne rencontre aucun obstacle important. Ce ne
sont pas les multiples guerres qui ont modifié le site
naturel mais bien l’homme qui a procédé à un déboisement
intensif au cours du 19e siècle. C’est lui qui en a fait le
grenier de la Belgique. Une région légèrement vallonnée
où, en été, les champs de blé alternent à perte de vue avec
les campagnes de betteraves. Où, de temps en temps, au lieu
d’un clocher, c’est un silo qui émerge à l’horizon.
Région rurale par excellence, elle respire l’abondance.
Celui qui préfère la solitude, se sentira à l’aise dans ces
paysages dépouillés en hiver. Tout au long de la balade, ce
sont des fermes imposantes, en forme de quadrilatère trapu
flanqué la plupart du temps d’une tour d’angle, qui
accrochent l’attention du cyclotouriste.
Grosse
ferme hesbignonne
Itinéraire :
commentaires
En règle générale, le circuit
est correctement balisé. Les panneaux hexagonaux sont
d’autant plus nombreux quand la route se met à virevolter
et qu’elle se perd dans la campagne. Il y a des tronçons
néanmoins où les panneaux se font plus rares
Église fortifiée de
Thisnes
Les filons d'Ariane
Le circuit a la forme
d’une boucle allongée qui se rétrécit en son centre de façon
à décrire un huit dont la partie supérieure ne serait pas
soudée à la partie inférieure. Cette particularité donne
l’avantage au cyclotouriste de façonner à sa guise, et ce à
deux reprises au moins, une distance de son choix. Soit
deux boucles équidistantes, soit deux trajets dont le petit
couvrirait un peu plus du tiers de la distance du grand
parcours. De quoi satisfaire tous les appétits, tant celui
du promeneur que celui du bouffeur de bitume.
Ultime précision. Comme la région est essentiellement à
caractère agricole, il coule de source que les seules
industries présentes soient des sucreries et des
conserveries.
C’est le cas entre « Lens-Saint-Rémy » et
« Waremme ». Suivre alors le cours naturel de la route
jusqu’à « Geer ». A la sortie du village, prendre à
gauche au carrefour en direction de « Boëlhe ». Si
vous vous fourvoyez malencontreusement à cette bifurcation,
vous supprimez la boucle de « Crenwick » tout en
restant sur le parcours. Résultat ! Un raccourci de 5
kilomètres.
Au centre de « Les Waleffes », prendre à droite
devant le monument aux morts sinon vous écourtez
l’itinéraire et loupez, par la même occasion, un des plus
beaux sites de la randonnée, en l’occurrence la chapelle et
le magnifique manoir hesbignon de Saives.
A l’entrée de « Moxhe », continuer tout droit en
direction du centre du village. Ne pas prendre la route qui
décrit une courbe.
Le relief est quasi plat
excepté quand on pénètre dans le bocage du bassin de la « Burdinale »
(Lantinne – Braives) et aux confins des provinces de Brabant
et de Liège (Orp-le-Grand- Lincent). Toutefois, comme le
paysage ne présente aucun obstacle notable, c’est le vent
qui risque de s’avérer le trublion et qu’il ne faut pas
prendre par-dessus la jambe.
Au total, « La Route des Blés d’Or » n’emprunte pas
plus de 5 kilomètres à des routes à grande circulation.
Pour aller de « Lantremange » à « Bergilers »,
il n’y a pas d’autre alternative carrossable que celle de la
voie expresse. Une toute petite punition qu’il faut endurer
à peine sur 750 mètres. Si le circuit a adopté la route
nationale n°64, qui va de Tirlemont à Hannut, il n’y a pas
de quoi s’inquiéter car la distance est inférieure à 2.5
kilomètres. Donc circulation routière réduite sur
l’ensemble du trajet.
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La vaste plaine de la Hesbaye |
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Le Carmel de Lens St Rémy |
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Itinéraire
Waremme – Oleye – Lantremange – Bergilers – Grandville –
Lens-sur-Geer – Oreye – Otrange – Thys – Crisnée – Fize le
Marsal – Kemexhe – Freloux – Fexhe-le-Haut-Clocher – Jeneffe
– Haneffe – Seraing-le-Château – Viemme – Borlez – Les
Waleffes –Saives – Omal – Tourinne – Latinne – Braives –
Avennes – Moxhe – Ambresin – Thisnes – Wansin – Orp-le-Grand
– Lincent – Avernas-le-Bauduin – Poucet – Blehen -
Lens-Saint Remy – Lens-Saint Servais – Geer – Boehle –
Berloz – Hollogne-sur-Geer – Grand Axe – Waremme.
"Le Saviez-Vous"
Une des curiosités qui
caractérise la Hesbaye est la multitude de tumuli qui
émaillent la campagne. Le tumulus est un tertre artificiel
dont les origines ne font toujours pas à l’heure actuelle
l’unanimité auprès des scientifiques. Il se situe à
l’endroit d’une bataille qu’il commémore ; soit on
l’attribue à un général mort au combat ; soit à
l’emplacement d’un cimetière belgo-romain. La majorité des
archéologues se rallient à la croyance populaire qui
associe ces monticules à de gigantesques tertres funéraires
qui remonteraient à l’époque gallo-romaine. Tout porte à
croire que cela soit l’origine puisque, très souvent, il a
été retrouvé à proximité d’un tumulus les vestiges d’une
villa ou d’une chaussée romaine. Certains doutes restent
permis. Des tumuli importants n’ont révélé aucun vestige
funéraire malgré des fouilles minutieuses. C’est le cas de
la « Tombe d’Hottomont », une des plus grandes de Belgique
avec celle de Glimes. Située près de Grand Rosières
(Brabant), elle culmine à 11,50 m de haut et repose sur une
base d’un diamètre de 50m. Par contre, dans d’autres tumuli
de moindre importance, on y a découvert de véritables
trésors. C’est le cas des tumuli d’Omal. Les fouilles
archéologiques ont permis la mise à jour de précieux
vestiges tels que du mobilier, des pièces de monnaie et des
armes.
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Tumuli : La Tombe du Soleil |
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Un village original : Blehen
la Républicaine
La loi du 17 juillet 1970 a
remodelé le paysage communal de la Belgique. Absorbé dans
l’entité hannutoise, la commune de Blehen créa l’événement
en se proclamant « république libre » à
l’occasion de la fête du village en 1975.
En voici sa charte solennelle qui est un document unique en
son genre :
Nous Président et Citoyens de la
République Libre de Blehen, dûment réunis et mandatés à
cet effet, à tous et à chacun, présents et à venir, salut
confraternel.
Nous faisons savoir à tous ceux qui la présente lettre
verront et orront que devant la haute cour de justice de
Blehen appartenant aux Vénérables Seigneurs Chanoines de l’Eglise
collégiale de Saint-Pierre en Liège, reconstituée bonnement
en l’an de grâce Notre Sauveur dix-neuf cent soixante
quinze, a comparu la Voix Unanime et Populaire qui a émis le
vœu, ainsi conseillée de sa bonne et franche volonté, d’être
libère, indépendante, souveraine, ainsi que exempte de toute
forme de domination ou de tyrannie, occulte, déguisée ou
apperte.
Par ces dires, notre pensée va tout spécialement à certains
oppresseurs des individualités communales, réputés grands
brimeurs devant l’Eternel, nous avons cité ceux de Hannut,
près de Blehen, lieu que l’on nomme suivant le blason
populaire bien connu : « les crottes à cou ».
Puisqu’il nous est revenu, d’après ce qui se dit, que les
susdits habitants de Hannut voudraient s’emparer de nos
terres afin d’en faire mesurage, nous faisons savoir à la
population et tenons à mettre en garde ceux susdits que,
connaissant les limites et bornes du territoire blehinois,
anciennement terre liégeoise, ne relevant que du caprice de
Monseigneur l’Evêque de liège et franche de toute charges au
regard du duc de Brabant, dont relève comme fief la dite
ville de Hannut, et sachant aussi les vilenies dont
l’enclave liégeoise a été victime au fil des siècles et des
âges par ses puissants voisins, certifions que défendrons
vigoureusement et hardiment le sol du pays et le patrimoine
ancestral avec toutes armes convenables ou vilaines pour
découdre jusqu’à mise en déroute complète des envahisseurs
s’ensuive.
Nous adressant d’autre part aux bons villageois de
Blehen, nous faisons savoir que nécessité est dès à présent
d’entretenir milice pour rechasser chez lui tout agresseur
éventuel avec sa queue au cul comme pour repousser ceux de
Lens-Saint-Remy si ces manants s’avisaient de vouloir
reprendre notre liberté chèrement acquise en mil huit cent
quatre-vingt-seize.
Avons donc besoin en la nécessité pressante d’un corps de
volontaires pour faire grosses et vilaines grimaces pour
effrayer l’ennemi, tout comme d’un corps de femmes accortes
trousseuses de jupons pour détourner l’attention des troupes
hostiles ainsi que d’hommes résolus, habiles et dévoués pour
manier projectiles et ustensiles, tels que pierres,
cailloux, haches, bâtons, chausse-trapes, binettes et autres
objets tant ménagers que d’agriculture; demande aussi est
faite pour tenir constitution d’un corps très spécial de
magiciens capables de lutter sur un second front avec tours
de cartes, philtres, incantations et autres malédictions
diaboliques visant à affaiblir le pouvoir de l’adversaire
honni.
Qu’on se le dise ! ! !
Ainsi fait et mis en forme de loy, toutes précautions de
justice prises, en le bon village de Blehen, l’an de grâce
de l’Incarnation Notre Seigneur mil neuf cent soixante
quinze, le IIIIIe jour de mois de juillet.
Enregistré le même jour du dit an à la Chancellerie de la
République.
S’ensuivent les signataires…
(Source : http ://membres.lycos.fr/blehenvillage/republiquehtm)
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