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Données Techniques
Longueur du trajet :
50 km
Dénivellation : plat
Temps de parcours : une petite demi-journée
Balisage : excellent
-suivre les panneaux hexagonaux "Ros Beiaardroute"
cf. "Les filons d'Ariane"
Etat des routes : excellent malgré des servitudes à
travers champs, très peu de pavés, ancienne voie de chemin
de fer aménagée en piste
cyclable
Carte routière : Michelin 533 Régional Pli JK16
Cotation : facile
Accès :
-autoroute A 14 / E 17 (sortie 12), ensuite RN 47
-autoroute E 40 / A 10 (sortie 19), ensuite RN 41
-Bruxelles – Dendermonde via RN 47
Point de départ :
Grand-Place de
Termonde (Dendermonde)
Infos Touristiques
V.V.V. – Stedelijke Dienst voor Toerisme
Stadhuis – Grote Markt
9200 – Dendermonde
Tel. 052.21.39.56 - Fax.052.22.19.40
Toerisme Oost-Vlaanderen
Woodrow Wilsonplein 3
9000 – Gent
tel. 09.267.70.20 - fax 09.267.71.99
e-mail :
toerisme@oost-vlaanderen.be
Location de vélos :
Gare de Dendermonde
Tel. 052.21.23.21
Vélocistes
Emmanuel
JP bvba
Baasrodestraat, 127
9200 – Baasrode
Tél. 052.21.45.04
De Cock
Kerkstraat, 35
9200 – Dendermonde
Tél. 052.21.52.85
Itinéraire :
Termonde – Denderbelle (Lebbeke) – Hof Ter Meyse – Wieze –
Baardegem – Opwijk (Leirekensroute) – Peisegem –
Buggenhoutbos – Achter de Boskapel – Buggenhout – Baasrode –
Vlassenbroek (Dijkwandeling) – Termonde.
A voir
Hôtel de Ville, Ancienne
Halle aux Draps, Beffroi, Musée Archéologique (ancienne
Maison des Bouchers), Béguinage St Alexis (musée), La Porte
de Bruxelles (parc public), Abbaye bénédictine de St-Pierre
et Paul.
Les bâtiments d’art
de Termonde
Itinéraire : commentaires
Les filons d'Ariane
Le point
de départ du circuit se situe sur la grand-place de
Termonde. Un panneau hexagonal, fixé sur le porche
d’une splendide maison de style flamand (Pub Biebob),
permet de s’échapper du centre ville pour le chemin des
écoliers. A peine quelques dizaines de mètres plus loin, on
se retrouve déjà en rase campagne le long d’un canal. Le
balisage est parfait. Donc, il suffit d’ouvrir l’œil.
Néanmoins, il se peut qu’un panneau soit masqué en tout ou
en partie par un véhicule. Aussi, dès qu’un panneau fait
défaut à un carrefour, est-il vivement conseillé de
rebrousser chemin immédiatement jusqu’à la dernière pancarte
directionnelle. N’attendez pas de secours de la part des
autochtones. En général, ils ignorent tout des tracés des
circuits touristiques. Pire, il en est qui risque de vous
promener dans un dédale de chemins agricoles où vous n’êtes
pas prêt de vous y retrouver.
Trois ou quatre points
peuvent être à l’origine d’une confusion.
A Wieze, il faut simplement contourner l’église
(pavés) et reprendre la chaussée principale.
A hauteur d’Opwijk, au bout de la piste cyclable en
site propre, passer sous les voies du chemin de fer via un
tunnel piétonnier.
L’entrée de Peisegem est souvent encombrée par des
poids lourds en stationnement qui camouflent la
signalisation routière.
La seconde partie de l’itinéraire initial qui traverse
le bois de Buggenhout est coupée à la
circulation. C’est devenu une propriété privée. Il faut
sortir du bois et le contourner sur la gauche.
Prendre la « Kasteelstraat » en direction de
Merchtem jusque devant la chapelle où une restauration
est possible.
Quelques hectomètres après l’imposante chapelle de style
baroque, la «Boskapel », virage à 90° à droite en
direction de Buggenhout. En été, le panneau est
dissimulé par un champ de maïs ou de blé. Par ailleurs, il
faut savoir que la « Dodentocht » (marche de la mort)
emprunte maints chemins de servitude de la « Ros
Beiaardroute ». Cette marche populaire, qui a lieu au mois
d’août, attire des milliers de participants qui déambulent
pendant des heures à travers champs et entre les clôtures
des jardinets. Eviter à tous prix de se retrouver dans
cette mêlée qui frise le délire. Il y a de quoi perdre son
sang froid.
NB. Les autorités provinciales en charge des routes
touristiques sont amenées quelque fois à modifier le tracé
des circuits.
Modèle réduit
près de Wieze
Termonde, la ville du
Cheval Bayard
Le 11e siècle voit s’épanouir une
abondante production littéraire qui met le genre épique à
l’honneur. A cette époque, le régime féodal glorifiait la
prouesse guerrière et le sentiment de loyauté qui existait
entre le vassal et son suzerain. Ces exploits
chevaleresques furent reproduits dans des « chansons de
geste » par des « trouvères », les chantres de l'époque.
« La Chanson de Roland »
en est l’exemple type. La légende du Cheval Bayard et des
Quatre Fils Aymon s’inscrit dans le même contexte. On la
trouve déjà évoquée au début du 14e siècle dans plusieurs « Ommegangs ».
A l’origine l’Ommegang n’est qu’une procession qui va
évoluer petit à petit vers un cortège haut en couleur. De
très nombreuses villes telles que Bruxelles, Bruges et
Louvain, pour ne citer qu’elles, incorporaient le Cheval
Bayard dans leur Ommegang. Mais c’est la bourgade de
Dendermonde (Termonde), où est entreposée la plus grande
reproduction de Bayard en Belgique (4.85m de haut), qui
en revendique la paternité. La ville dut son essor au Moyen
Age grâce au développement de l’industrie drapière.
Idéalement située au confluent de l’Escaut et de la Dendre
et à la croisée de chaussées importantes, elle est très vite
devenue la quatrième ville de Flandre sur le plan
économique après Gand, Bruges et Ypres. D’où l’explication
d’un très riche patrimoine culturel.
La légende des Quatre Fils Aymon et du Cheval Bayard, qui
nous a été rapportée par William De Decker, remonte au 8e
siècle quand la sœur de Charlemagne épousa le duc Aymon, un
des vassaux de l’Empereur. La fin tragique de l'histoire est
l’une des plus belles pages de la littérature médiévale.
Elle symbolise à merveille tant la joie populaire que la
résistance à faire triompher le droit et les libertés.
Grâce à l'Ommegang, qui sort tous les dix ans dans les rues
de Termonde, l'âme termondoise empreinte de justice humaine
n'est pas prête à s'éteindre.
Aspects de l’Escaut
Termonde : chef-lieu
des belles brunes
La Belgique est par
excellence le pays de la bière. Il existe une tradition
de la bière qu'on ne retrouve nulle part ailleurs au
monde. Il fut une époque où chaque village, chaque
patelin de notre plat pays brassait sa propre cuvée. Par
des culs terreux ou des porteurs de froc. Bière
artisanale ou d'abbaye. A haute ou basse fermentation.
Bières fortes ou légères. Avec ou sans faux col. Des
blondes claires, des blanches troubles, des ambrées
enjôleuses, des brunes explosives, des amères
onctueuses, des sucrées redoutables, brunes ou blondes,
les unes aussi agréables et charmeuses que les autres.
Il n'y a que la couleur et le goût qui différencient
ces belles de palais. Perfides, sournoises, fourbes,
voire perverses puisqu'elles trahissent quand on s'y
attend le moins. Les Termondois, qui à leur corps
défendant, prônent les principes d'Epicure, ne sont pas
rancuniers pour un sou. Ils auraient plutôt une
certaine dévotion pour dive bouteille. La preuve : fait
exceptionnel de nos jours, il est encore possible de
rencontrer des palatines de toutes les origines dans
l'ancien fief médiéval.
Passons en revue les allumeuses et les aguicheuses de la
"Ros Beiaardroute".
En tout bien tout honneur. Qui ne connaît pas la « Pauwel
Kwak » ? Cette bière d’un jaune ambre foncé se
reconnaît entre toutes par sa présentation. Elle est
servie dans un verre original qui ne ressemble à aucun
autre verre à bière. Ce n’est pas une chope, ni un
bock, ni un pot, ni un verre ballon. C’est un vase en
verre à long col, plus proche d’une éprouvette de
chimiste que d’un récipient pour boire. En outre, pour
assurer sa stabilité sur la table, le verre vient se
fixer dans un étrier en bois. Ce qui lui assure une
présentation unique au monde. Cette bière forte (8%) au
goût prononcé de malt est à consommer avec modération.
Sa composition fait appel à trois malts différents
mélangés à un peu de froment et du sucre de candi.
Celui ou celle qui préfère une bière plus légère se
laissera tenter par une « Begijntje ». Cette
bière brune, qui tirée au tonneau, se boit dans un
verre qui s’apparente à un calice.
Les disciples de la trappiste rendront visite à
l’abbaye de Termonde. Une triple, plutôt amère, les y
attend. A l’heure actuelle, cette bière qui titre 8%
est brassée à Peisegem et n’est commercialisée que
localement. Dommage qu’elle soit servie dans un verre
comme il y en a tant d’autres. Quant à la « Triple
Karmeliet », elle a resurgit de ses cendres. C’est
une bière qui est brassée selon une recette du 17e
siècle de l’ancien cloître des carmes, à base de
froment, d’orge et d’avoine. Cette bière blonde, corsée
(8%), dorée au goût de banane et vanille, est réapparue
sur le marché en 1996. Naturelle à100%, la belle blonde
aux « 3 grains » est refermentée en bouteille.
L’amateur de bonnes bières n’est pas au bout de son
bonheur. Il lui reste encore à découvrir la « Malheur »
à Buggenhout. Une bière ambrée qui fait petit à petit
son trou parmi les connaisseurs de brunes et de blondes.
A côté de ce rapide tour d'horizon réservé exclusivement
aux bières du terroir, il faut savoir que la ville
regorge de bouilleurs de cru et de distillateurs.
Genièvres ( Deiremonds peird et Dendermondse Reuzen)
côtoient la Cuvée St. Christiana, un vin
mousseux, ou une chartreuse dans les chais des marchands
de vin. Enfin pour boucler la boucle en beauté, il ne
vous reste plus qu'à vous laisser tenter sur la
magnifique Grand-place par un "Beiaardier-cocktail",
un mélange de jus de fruits et d'alcool. A la bonne
vôtre !
NB. Une galerie de photos
supplémentaires est à découvrir dans la rubrique « BBR
Fietstochtjes » « Dendermonde ».
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